Après un Euro 2008 mitigé, les Bataves ont ressorti l’artillerie lourde pour valider leur ticket pour l’Afrique du Sud, avec 100% de victoires, et seulement deux buts encaissés. Un bilan impressionnant pour les hommes Bert van Marwijk qui se placent définitivement comme prétendants au titre.
Les points forts : Le football total ne semble pas avoir disparu d’Europe ; les Pays-Bas en demeurent un bastion imprenable. L’enthousiasme développé dans le jeu des Oranje reste un atout incomparable, même s’il peut parfois les piéger. Toujours portés vers l’avant, les Néerlandais ont un goût naturel pour l’attaque, et les joueurs nécessaires pour ce genre de tactique. Sneijder, van der Vaart et Robben au milieu, van Persie, Huntelaar et Kuyt en attaque : les profils sont multiples mais ces hommes font partie des meilleurs à leur poste. Par ailleurs, l’inexpérience qui était reprochée à cette équipe en 2008 a maintenant disparu. En contre-attaque ou en attaque-défense, on l’aura compris, les Pays-Bas ont les armes pour faire flancher n’importe quelle arrière-garde.
Le point faible : Inévitablement avec ce genre d’équipes, le talon d’Achille se situe à l’arrière. Si Mark van Bommel et Nigel de Jong sont là pour densifier le milieu de terrain devant la défense, la ligne arrière néerlandaise demeure bien faible. La Russie et Arshavin l’avaient démontré en 2008. Von Bronckhorst et Ooijer sont vieillissant et Mathijsen et Heitinga se distinguent régulièrement par une certaine fébrilité. Ceci est toutefois un constat à nuancer. Les Oranje n’ont en effet encaissé que deux petits buts en qualification ; une solidité plus qu’impressionnante, même si ces deux réalisations ont été marquées par l’Islande et la Macédoine…
L’info : Les Néerlandais sont un brin radin sur les bords, même si cela touche au confort des joueurs de l’équipe nationale. Avant la Coupe du monde, la sélection néerlandaise arrivera à son hôtel sous les coups de six heures du matin, soit quatre heures avant l’enregistrement prévu des entrants. La fédération néerlandaise a refusé de payer la première nuit d’hôtel en supplément, ce qui obligera les joueurs à passer quatre heures dans le hall de l’hôtel avec leurs bagages avant de pouvoir se reposer. Le sélectionneur, dépité, a proposé de payer de sa poche les 35.000 euros nécessaire pour réserver cette première courte nuit.