On connaît la valeur des équipes sud-américaines et la difficulté des phases de qualification dans ces pays. Le Honduras et surtout le Chili devraient donc être des adversaires de poids pour les champions d’Europe espagnols et pour la sélection helvète.
Le favori : L’Espagne est l’équipe du moment. Depuis l’Euro 2008, la Roja a démontré qu’elle avait mérité son trophée à de nombreuses reprises. En Afrique du Sud, il s’agira de confirmer leur suprématie en faisant mieux qu’une quatrième place, meilleur performance espagnole en Coupe du Monde (en 1950). Mais le talent individuel et le jeu collectif des Espagnols, qui leur permettent de dicter le jeu et de marquer à tout moment, sont des armes contre lesquels aucun adversaire n’est protégé. Les hommes de Del Bosque devront toutefois faire attention à un excès de confiance, afin d’éviter les contre-performances de la Coupe des Confédérations 2009.
L’outsider : Le Chili a prouvé qu’il était de retour au plus haut niveau en se qualifiant pour la Coupe du Monde 2010, après 12 ans d’absence. Et de quelle manière : les Chiliens ont terminé deuxième de leur groupe, à un petit point du Brésil, mais devant l’Argentine. Et l’attaque est toujours de mise : ils signent le plus grand nombre de victoires (10) et de buts (32) au sein de leur poule. Si Ivan Zamorano et Marcelo Salas sont partis depuis longtemps, la jeune génération les a supplantés à l’image de Matias Fernandez ou du prolifique Humberto Suazo.
La décla : Pour un coach du Honduras, il est plus facile de caractériser l’Espagne championne d’Europe en titre, ou encore le Chili, nation footballistique majeure d’Amérique du Sud, que la Suisse ! Mario Zanabria, entraîneur du Real Espana au Honduras, en est la preuve. «Le Chili est la révélation des éliminatoires sud-américains, l'Espagne est la meilleure équipe du monde et la Suisse est entraînée par un Allemand», a-t-il déclaré. Reste à savoir ce que Zanabria pense du coaching allemand…
Le chiffre : 74 euros, c’est le prix par nuit des chambres de la sélection du Honduras, plus petit budget de cette Coupe du Monde 2010. C’est deux fois moins que les Anglais, et beaucoup, beaucoup moins que les 600 euros par chambre de l’hôtel des Bleus.
