A l’heure où la dernière quinzaine du marché des transferts approche, il n’y aura pas de miracle dans le championnat de France.
Les clubs tricolores laissent partir leurs meilleurs joueurs dès qu’une offre intéressante arrive, et trouvent des solutions parmi les espoirs du club, des éléments de Ligue 2, ou des paris tentés avec des joueurs étrangers de seconde zone. Dans le même temps, les clubs anglais raflent tout, et ce n’est même plus surprenant de voir un élément confirmé de Ligue 1 aller signer dans un club de D2 anglaise. Pour Christophe Mongaï, agent qui possède plusieurs joueurs confirmés de L1 dans son portefeuille, la donne n’est pas prête de s’inverser, surtout avec les énormes droits télés que vont toucher les clubs anglais.
« C’est un mercato extrêmement calme dans le sens des achats. Les clubs français souffrent de la comparaison avec les autres grands championnats européens. Ils sont donc contraints de vendre avant de pouvoir éventuellement acheter. Le football français est à la traîne au niveau européen. Les grands joueurs ne sont plus en France à de rares exceptions près. Le PSG joue sur une autre planète, Lyon est toujours aussi intelligent et possède un budget de plus en plus confortable grâce à son modèle économique, Monaco peut s’appuyer sur un actionnaire impliqué et puissant mais les autres clubs sont à des années-lumière. On a un déficit important de recettes notamment au niveau des droits TV. Il faut quand même savoir qu’un club comme Aston Villa qui jouera en Championship (L2 Anglaise) la saison prochaine a un budget quasi-équivalent à celui de Lyon grâce à plus de 100 ME de droits TV et donc supérieurs à tous les clubs français. Est-il normal que le Championship soit le 5e championnat le plus diffusé et regardé au monde derrière la Premier League, la Liga, la Bundesliga, la Serie A et devant la L1 française ? Non évidemment. Il faut repenser le modèle économique de la L1 et tenter de se rapprocher de ces pays-là », a confié Christophe Mangaï à Ouest-France. Un cercle vicieux dont personne ne voit le bout, les obstacles (fiscalité, affluence, pelouses, médiatisation, résultats) empêchant les clubs français de jouer dans la cour des grands, sur le terrain comme sur le marché des transferts.