Obligé de s'adapter au marché du football business avec l'AS Saint-Etienne, Bernard Caïazzo n'en reste pas moins contre ce système potentiellement dangereux pour la Ligue 1.
« Le foot doit rester un sport ». C'est par ces mots que Bernard Caïazzo a tenté de faire réagir le football français. Suivant la tendance du marché anglais, les clubs tricolores ont clairement passé un cap cet été en recrutant des joueurs au-dessus des 10 ME, ce qui était devenu assez rare en dehors du PSG, de l'ASM, de l'OL ou de l'OM. Mais durant ce mercato, ce type d'achat est devenu banal ou presque, alors que les finances de certains clubs n'ont pas forcément évolué, comme c'est le cas à Sainté. Par conséquent, le président du syndicat Première Ligue est monté au créneau pour critiquer cette inflation.
« D'un côté, je m'en réjouis pour les finances des clubs vendeurs. Mais de l'autre, je suis inquiet pour l'avenir car les arbres ne montent pas au ciel. Aujourd'hui, la valeur d'un joueur moyen qui a fait quinze matchs de Ligue 1 est de dix millions d'euros quand elle était de trois millions maximum il y a encore deux ans. À fin juillet, plus d'une quinzaine de clubs avaient réalisé pour plus de dix millions de ventes de joueurs. C'est énorme. Cette saison, la France va battre un double record, celui des flux d'argent en ventes et achats de joueurs. C'est très positif, mais il faut rester prudent et vigilant. Ce type de spéculation finit toujours par faire des victimes, surtout si le modèle économique est uniquement basé là-dessus. Je suis contre le football business, mais surtout contre ce football finances dans lequel nous sommes en train d'entrer », a prévenu, sur France Football, Caïazzo, qui a cependant suivi le mouvement en recrutant Loïs Diony en provenance de Dijon pour 10 ME, un transfert record dans l'histoire du club du Forez.