Annoncé sur le départ depuis plusieurs semaines maintenant, Amine Adli est toujours un joueur de Toulouse. Ce qui ne plaît pas à tout le monde au TFC…
Le joli conte de fées est en train de virer au cauchemar entre Toulouse et Amine Adli. Suite à un bel exercice 2020-2021, au cours duquel l’attaquant a rayonné jusqu’à obtenir le trophée de meilleur joueur de L2, les deux parties sont maintenant en guerre. Déjà parce que le joueur de 21 ans refuse de prolonger son contrat, qui court jusqu’en 2022. Mais aussi parce qu’Adli met du temps à choisir son nouveau club. Pisté par de bons clubs européens, comme l’OM, l’attaquant n’a pour l’instant reçu que des offres de Troyes et de Wolfsburg. Des propositions même pas étudiées par Adli.
De quoi agacer Damien Comolli, qui a pris une décision radicale pour le futur proche de sa pépite. « À partir d'aujourd'hui, Amine Adli n'est plus à disposition de l'entraîneur. Et ce, jusqu'au 1er septembre au moins. Parti comme c'est parti, s'il est encore là après le 1er septembre, on verra quelle décision on prendra. Je lui ai dit le fond de ma pensée là-dessus. Il sait exactement ce qu'il en est. Il n'est pas exclu du groupe, il s'entraînera mais ne jouera plus les matchs », a balancé le président du TFC dans La Dépêche.
« L'UNFP demande donc que l'attaquant soit dès maintenant remis à la disposition de son entraîneur »
Une déclaration qui ne passe pas à l’UNFP… « Toujours le même refrain. Au Toulouse Football Club, voilà que l'on n'hésite pas à dénigrer publiquement Amine Adli, ‘coupable’ de vouloir poursuivre son contrat de travail avec le club de Haute-Garonne, alors que ce dernier veut l'obliger à être transféré. Amine Adli, privé du droit d'exercer pleinement son métier de footballeur professionnel, est ‘suspendu’ jusqu'au 31 août... dans un premier temps ! On l'a bien compris. Dans le cas d'Amine Adli, le problème n'est pas sportif, mais financier, à moins d'apprendre que le dernier Trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 2 n'entre plus dans les plans sportifs du TFC…
Pour l'UNFP, Amine Adli est donc totalement dans son droit et s'il doit quitter demain le TFC, ce sera parce qu'il l'aura décidé et qu'il aura choisi son nouveau club. L'UNFP demande donc que l'attaquant soit dès maintenant remis à la disposition de son entraîneur, qui jugera, sur des critères sportifs et uniquement ceux-là, de le faire disputer ou pas les prochaines rencontres de Ligue 2, sans avoir à attendre le 1er septembre 2021.
L'UNFP est prête à se rapprocher du club et du joueur afin de trouver, dans les meilleurs délais, une solution qui permette de préserver les intérêts sportifs du club et qui n'entrave pas la belle carrière naissante d'un joueur couronné par ses pairs, il y a trois mois à peine », a lancé l'Union nationale des footballeurs professionnels, qui sait qu’Adli vit un début de saison compliqué, avec une expulsion dès la première journée de L2 face à Ajaccio fin juillet. En dépit de ces paroles pleine de sens sur le plan humain, le coup de pression de l'union des footballeurs risque de ressembler comme souvent à un coup d'épée dans l'eau, le TFC assumant totalement la mise à l'écart de sa pépite pour forcer une vente.