Début octobre, Mediapro a choqué l’ensemble du football français en prenant la décision de ne pas payer le montant des droits télévisuels.
Les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 n’ont jamais vu la couleur des 172 ME que Mediapro devait payer et la LFP a été contrainte de souscrire à un emprunt bancaire afin de faire face à cette décision totalement inattendue de la part du nouveau diffuseur du football français. Après la première vague de Covid-19, qui avait entraîné l’arrêt définitif de la saison 2019-2020, les finances des clubs sont déjà dans le rouge et ce nouveau hic risque d’être celui de trop pour les plus petits. C’est notamment le cas des clubs de Ligue 2, dépendants à 100 % des droits télévisuels comme le souligne Etienne Moatti dans les colonnes de L’Equipe.
« Entre la Ligue 1 (1,153 milliard d'euros par an entre 2020 et 2024) et la Ligue 2 (64 millions d'euros annuels), le total normalement recueilli s'élève à 1,217 milliard d'euros. Mais dans un souci de solidarité entre les deux divisions, la L2 doit encaisser bien plus (135 millions d'euros) qu'elle ne génère. Au vu des résultats spectaculaires de l'appel d'offres, les clubs de l'élite ont même accepté de lever le plafonnement qui empêchait la L2 de toucher plus de 110 millions d'euros par an, à l'initiative de Laurent Nicollin, le président de Montpellier » note le consultant de La Chaîne L’Equipe, pour qui ce refus de payer de la part de Mediapro pourrait bien faire disparaître une partie des clubs de Ligue 2. A moins qu’une solution ne soit rapidement trouvée par Vincent Labrune, le nouveau président de la Ligue de Football Professionnel, dans les semaines à venir.