« ‍Quel exemple ‍», les arbitres choqués à Bastia

« Quel exemple », les arbitres choqués à Bastia

Le match de Ligue 2 entre Bastia et Lorient aurait pu très mal tourner, et le syndicat des arbitres a tenu à pousser un gros coup de gueule. 

Des scènes inacceptables ont eu lieu à Bastia ce samedi pendant le match des Corses face à Lorient. Tout a débuté quand l’arbitre de la rencontre, M. Willy Delajod, a donné un carton rouge à Jocelyn Janneh, auteur d’un tacle terrible sur Julien Ponceau. Dès lors, les choses ont dégénéré et les « supporters » bastiais ont jeté des projectiles sur l’arbitre assistant, provoquant l’arrêt de la rencontre. Une décision qui a même été contestée par les joueurs, dirigeants et la « sécurité » du club corse, qui a voulu empêcher les arbitres de repartir au vestiaire. Finalement, les chose se sont calmées et le match a pu se terminer dans un climat tendu.

Mais le syndicat des arbitres n’a pas apprécié ces débordements, à l’heure où les arbitres sont des cibles faciles et qu’en Ligue 1 comme en Ligue 2, on n’hésite plus une seconde à accuser les officiels de tous les maux. Ces derniers temps, de l’OM à l’OL, en passant par le PSG, Lens, Brest ou Lille, voire même le Paris FC en Ligue 2, les critiques sont de plus en plus musclées. Le syndicat des arbitres a dénoncé ce climat délétère, et le fait qu’il va falloir attendre qu’il se passe quelque chose de grave pour agir, comme cela aurait pu être le cas ce week-end à Bastia. « Les fait survenus hier lors de la rencontre entre le SC Bastia et le FC Lorient sont inqualifiables et d’une violence rare : Briquets, aliments, boissons, insultes… sur un arbitre. Une situation d’insécurité totale qui n’a pas empêché d’aller au bout du match. Quel exemple (…). La saison dernière, nous avions eu des insultes racistes. Cette saison, on monte encore de niveau de violence. Jusqu’où faudra-t-il aller pour prendre la mesure de la bêtise et du danger de tels agissements qu’on laisse faire? Un jour il sera trop tard, et on s’en voudra », a dénoncé le syndicat des arbitres, qui laisse entendre que les officiels vont devoir finir par se mettre en grève ou en retrait pour comprendre que sans eux, les matchs ne pourront pas avoir lieu.

Autant dire que les sanctions contre Bastia seront scrutées de près même si, en Corse ou ailleurs, cela fait bien longtemps que les arbitres ne sont plus des directeurs de jeu intouchables.