Martigues, un club de Ligue 2 au bord du gouffre

Martigues, un club de Ligue 2 au bord du gouffre

Icon Sport

Promu en Ligue 2 cette saison, le FC Martigues est dans le dur sur le plan sportif et financier.

Relégable après 9 journées, la formation provençale n’a pas réussi l’opération séduction d’évoluer au Vélodrome et a perdu quasiment 200.000 euros sur chaque match de Ligue 2 joué devant la faible affluence constatée. Désormais, pour limiter la casse, le FC Martigues va évoluer à Gueugnon pour ses matchs à domicile, à plus de 400 kilomètres de la ville sudiste. Pas de quoi aider à aller chercher le maintien sur le plan sportif.

Bataille avec les anciens dirigeants

Mais il y a d’autres problèmes qui inquiète la propriétaire Lepa Galeb-Roskopp, qui a repris le club avec son mari au printemps 2023. Celle-ci a dénoncé les dettes du club et les factures non réglées, estimant que l’argent avait été mal géré la saison dernière et que ce comportement n’était pas admissible. « Une fois toutes les factures examinées et vérifiées, nous les honorerons. Je prévois de tenir pour responsable les personnes qui ont agi de manière malhonnête et en connaissance de cause. Je ne cherche rien d’autre que la transparence », a fait savoir la propriétaire américaine, très accusatrice contre les anciens dirigeants. Une façon d’accuser ceux qui géraient le club avant qu’elle n’arrive. Le trou dans les caisses continue donc de se creuser, alors que les fournisseurs ou même un ancien mécène, réclament de l’argent au FC Martigues.

De son côté, dans La Provence, l’ancien président du club avant son rachat, dénonce des choix catastrophiques, comme celui d’aller jouer au Vélodrome. Et Vincent Labrune en prend pour son grade au passage. « Quand j’entends tout ce que j’entends… En un mois, ils ont détruit quatre ans de travail. Ils ne peuvent rien pour les droits TV, où il manque 1,5 ME. Ça c’est la faute du président de la LFP… Mais le Vélodrome, tout le monde savait que ce serait une connerie économique et sportive. Quand on arrive en disant que tu sais mieux que tout le monde, ça ne marche pas », a dénoncé Alain Nersessian, qui tient à faire la morale aux propriétaires martégaux qui étaient persuadés que le fait de jouer au Vélodrome serait une bonne affaire.