Les droits télé de la Ligue 2 ne sont pas encore attribués, mais c’est déjà l’effervescence dans les clubs de supporters des vingt équipes concernées. Objet de cette fureur estivale, les horaires des rencontres. BeInSport, qui est le grandissime favori pour acquérir neuf des dix rencontres de L2, envisage de décaler au vendredi à 18h les journées de championnat, avec l’aval de la Ligue de Football Professionnel. Pour les supporters trop c’est trop.
« L’avenir des stades de Ligue 2 s’annonce morbide. Depuis le passage des matches au vendredi, les stades de Ligue 2 se remplissent au premier quart d’heure de jeu, pour atteindre très rarement la moitié de leur capacité totale. En avançant les matches d'une ou deux heures, l’affluence s’écroulera définitivement. En outre, il sera encore plus compliqué de se déplacer. Tous les clubs, même ceux réputés pour la fidélité de leur public, vont être touchés de plein fouet. En effet, le rayonnement des clubs étant souvent plus régional que local, de nombreux spectateurs ne pourront plus supporter leur équipe de cœur. Impossible pour eux de se rendre au stade pour 18h ou 19h, au même titre que les supporters qui travailleront encore à ces heures-ci. Les travées vont devenir désertes et l'ambiance inexistante, ce qui ne sera pas sans conséquences pour l'image des clubs et du football français en général », explique le collectif SOS Ligue 2, qui regroupe toutes les principales associations de supporters. Pour l’instant, du côté des présidents de club, on marche sur des œufs, car il est évidemment difficile de reprocher à la LFP de faire le maximum pour vendre au prix fort les droits télé. En attendant, aucune décision n’a encore été prise, signe du malaise qui règne dans ce dossier.