Nouveau diffuseur de la Ligue 2, beIN Sports a changé la programmation des matchs. Placé le samedi soir la saison dernière, le multiplex a maintenant lieu le vendredi soir. De quoi provoquer la colère des supporters à qui la chaîne a répondu sans trembler.
Le choix de beIN Sports passe mal. En plaçant le multiplex de sept matchs le vendredi soir, le diffuseur de la Ligue 2 a provoqué la colère des supporters. Les fans des clubs du championnat n’hésitent pas à manifester leur mécontentement à travers des banderoles et des actes de violence. Un contexte inacceptable pour le directeur de l’antenne Florent Houzot. « C'est totalement hallucinant, a-t-il réagi. L'image de beIN Sports est salie, dévalorisée, et nos retransmissions de L2 sont dégradées à cause des manifestations de violence. »
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— Foot01.com (@Foot01_com) September 3, 2024
Choqué, Florent Houzot insiste sur « la violence » subie par ses employés, « quand nos commentateurs et nos cadreurs sont agressés avec des lasers pendant 90 minutes, quand on attaque nos moyens techniques comme à Lorient, où on se retrouve avec un car régie immobilisé trois semaines. » D’autant que la colère des supporters n’est, selon lui, absolument pas justifiée. « Lire une banderole 'BeIN tue le foot', outre que c'est totalement faux, c'est même l'inverse, franchement c'est limite, a-t-il regretté. On investit 40 millions d'euros par saison. »
La menace de beIN Sports
Pour apaiser les tensions, l’Association nationale des supporters (ANS) et beIN Sports ont échangé lors d’un récent entretien. « La réunion de la semaine dernière était parfois tendue, a raconté Florent Houzot. On doit se revoir, mais il faut que ce soit dans un climat de sérénité et que les violences cessent. La balle est dans le camp des clubs et de la LFP. » Et si la situation n’évolue pas dans le bon sens, un divorce n’est pas à exclure si l’on en croit le dirigeant.
« Une grande majorité de l'écosystème comprend la case du vendredi. Si on décide que c'est le samedi, ce sera sans beIN Sport, et ce ne sera plus 40 millions d'euros. Le samedi ce n'est pas possible, notre catalogue (de sports à diffuser, ndlr) est très riche », a expliqué le directeur de la rédaction des programmes, qui n’envisage pas de céder sous la pression des fans.