Ce lundi, dans un entretien accordé à 20 Minutes, Agnès Firmin, députée de Seine-Maritime, qui était présente dimanche soir dans les tribunes du Stade François-Coty pour assister au match entre l'AC Ajaccio et Le Havre, témoigne des graves incidents qui se sont déroulés à l'occasion de ce prébarrage d'accession à la Ligue 1. Un récit qui va forcément inciter les autorités à réagir.
« L’arrivée au stade s’est bien déroulée, il y avait la pression normale d’un match sportif, avec des sifflets pour l’équipe adverse. Puis les insultes racistes ont débuté : « ramasseur de coton, Français de merde », j’en passe et des meilleures (...) Le match démarre, les insultes continuent. Ajaccio marque, tout se passe bien. Le Havre égalise, la pression monte et ça commence à se compliquer (...) La pression verbale est devenue physique. Un projectile a été lancé en direction du président du HAC, Vincent Volpe. Il reçoit aussi un coup de pied dans le dos de la part de quelqu’un dans la tribune. Autour de nous, et heureusement, des agents de sécurité nous ont protégé et nous ont exfiltré, je ne vois pas d’autre mot. C’est hallucinant. On a été emmené dans le vestiaire, d'où on n'a regardé la fin du match sur un téléphone (...) On peut regretter beaucoup de choses, mais j’insiste beaucoup sur les propos injurieux, les insultes racistes et les coups. On ne doit plus, on ne peut plus tolérer ça. Le terrain a été envahi avant la fin du match… L’entraîneur, qui était expulsé, est revenu sur la pelouse avant la fin du match… Ca fait beaucoup », constaté l'élue normande, visiblement effarée par ce qu'elle a vu dimanche et qui attend désormais que la Ligue de Football Professionnel réagisse. D'autre part, Alain Orsoni, le vice-président d'Ajaccio, a lui décidé de démissionner du conseil d'administration de la LFP, estimant que tout cela était un lynchage médiatique contre son club.