Tout comme Amiens le fait en Ligue 1, Orléans et Le Mans, qui sont relégués en National, estiment que la Ligue 2 doit les réintégrer dans une formule à 22 clubs.
Si les décisions de la FFF ont mis le feu dans les championnats qu’elle gère, du côté de la Ligue de Football Professionnel, c’est la révolte au sein des formations qui sont reléguées. Ce samedi, les clubs du Mans et d’Orléans, qui étaient aux dernières places de Ligue 2 après la 28e journée, et devraient donc jouer en National la saison prochaine, ont rédigé un communiqué commun afin de demander à la LFP de créer une L2 à 22 clubs pour ne pas les torpiller un peu plus alors que les deux clubs sont déjà financièrement dans le dur à cause de la crise actuelle liée au Covid19.
Au nom de la solidarité du football français, et affirmant avoir le soutien d’une majorité de clubs de Ligue 2 et des avis positifs en Ligue 1, les deux présidents demandent que le 20 mai prochain l’AG de la LFP autorise la création d’un championnat à 22 clubs, ce que la convention signée entre la FFF et la LFP permet. « Une Ligue 2 à 22, c’est créer et sauver des emplois chez les entraîneurs, les joueurs, les administratifs, les équipes médicales... sans bien sûr oublier les arbitres qui subissent de plein fouet la crise, lesquels sont sans revenu depuis le 6 mars, car dans l’impossibilité d’arbitrer et sans pouvoir bénéficier du chômage partiel. Au-delà de la solidarité dont ils devront également bénéficier dans les prochaines semaines pour amortir les conséquences de cette fin de saison brutale, 22 clubs ce sera en effet plus de matchs à arbitrer demain. Tout le monde sait que, dans le football, la rétrogradation la plus violente est celle entre la L2 et le National. Près de 70% des clubs qui la subissent ne retrouveront plus jamais le professionnalisme et 1 club sur 4 sera amené à déposer le bilan ! (...) Passer à 22 clubs en L2, c’est être aussi solidaire de l’effort de l’Etat pour le football car c’est participer à sauver des clubs, des emplois et éviter des plans sociaux pour des clubs comme Le Mans FC ou encore l’US Orléans mais également pour des clubs de National dont 2 clubs professionnels pour lesquels nous avons nécessairement une pensée particulière », indiquent Thierry Gomez, président du Mans FC et Philippe Boutron, son homologue d’Orléans. Pour rappel, Orléans était 20e de Ligue 2 avec 9 points de retard sur le Paris FC, 17e, tandis que Le Mans était à égalité avec Niort, mais avec une moins bonne différence de buts.