Cela barde dans les instances actuellement, et les petites phrases font voler en éclat la solidarité de façade du football français.
Parmi les problèmes rencontrés, celui de la distribution des droits télés, et notamment de la part belle faire aux formations de Ligue 2, qui ne rapportent pas autant que cela. « La Ligue 2 reçoit 80 millions d’euros, alors que son appel d’offres rapporte 15 millions. Nous sommes d’accord pour la solidarité mais, aujourd’hui, le sentiment des clubs de Ligue 1 est que l’on ne pourra jamais réformer. La Ligue 2 n’est pas confrontée à la concurrence européenne. Il y a un ras-le-bol. Il y a maintenant une volonté de se séparer de la Ligue 2, pour faire comme en Premier League ou en Serie A. On est dans des mondes différents, on est tirés vers le bas par la Ligue 2 », avait ainsi prévenu Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de l’AS Saint-Etienne, et désireux de mettre les pieds dans le plat à ce sujet.
Toutefois, ce vendredi sur RMC, le secrétaire d’état aux Sports a répondu indirectement au dirigeant stéphanois, lui demandant un peu de retenue, Caïazzo étant habitué à critiquer non seulement la Ligue 2, mais aussi les charges et les taxes qui pèsent sur son club. « Je pense que c’est contraire à l’idée du sport français au patrimoine sportif, à ce système pyramidal où on accède et on descend. À partir du moment où on veut avoir une Ligue fermée, il faut s’assumer complétement et ne pas faire comme certains le font à longueur de temps : critiquer l’état, les taxes alors que dans le même temps avec l’Euro 2016, il y a des stades qui ont été rénovée avec de l’argent public donc je crois qu’il faut savoir faire attention à ce qu’on souhaite, ce qu’on veut et ce qu’on dit… », a ainsi fait savoir le membre du gouvernement, pas vraiment heureux de voir qu’à presque tous les niveaux du football français, cela se tire dans les pattes.