Après l’incroyable match de dimanche soir entre Ajaccio et Le Havre, la polémique ne désenfle pas et la demande du club normand d’avoir match gagné sur tapis vert va être étudiée ce mardi en urgence par la LFP.
Car d’incroyables manquements à la sécurité ont été révélés, sans compter des comportements répréhensibles filmés et avérés, et surtout impunis (envahissement du terrain, entraineur exclu et toujours au bord du terrain). Ajoutez à cela d’innombrables insultes racistes et anti-françaises, des officiels havrais frappés en tribune, et cette rencontre est en train de devenir une affaire d’état. Cela n’étonne pas Vincent Duluc, qui estime que le mal est profond en Corse et que cela rejailli de plus en plus grossièrement sur les rencontres disputées sur l’Ile.
« C’est la rupture de l’équité qui choque, sportivement : ce barrage ne s’est pas déroulé dans des conditions normales. Et c’est tout le reste qui insupporte, moralement : un an après les très graves incidents de Bastia-Lyon, le football corse s’est à nouveau placé au cœur de la polémique, sous l’effet des violences, des intimidations et des cris racistes. Le football corse a toute sa place, et elle est belle, dans l’histoire du football français (...) mais il ne peut pas, il ne peut plus, faire passer les faits de violence et de racisme pour du folklore. Il est l’heure que le football corse en soit comptable, et sanctionné. L’heure, aussi, qu’il sorte du schéma éternel de la violence et de la victimisation », assène ainsi l’éditorialiste de L’Equipe, persuadé que la LFP peut prendre une sanction exemplaire ce mardi et disqualifier Ajaccio des barrages, ce qui provoquerait un séisme dans le monde professionnel, sans compter de possibles complications juridiques.