Mercredi matin, Jaume Roures, le patron de Mediapro, était attendu au tournant à l’occasion de sa conférence de presse à Paris.
Sans grande surprise, le Catalan a annoncé qu’il maintenait son projet, bien que Mediapro ne soit techniquement pas en mesure de payer la Ligue de Football Professionnel, et ainsi d’honorer le contrat signé en 2018. La situation ne cesse de s’enliser entre le diffuseur principal du football français et l’instance. Et au beau milieu de ce conflit, les consommateurs se retrouvent coincés, entre leur désir de voir leur équipe favorite et le refus pour une grande majorité de payer 25 euros par mois pour souscrire à la chaîne. Un énorme bazar qui profite principalement aux sites de streaming et à l’IPTV, comme le rapporte SoFoot dans un dossier consacré à Mediapro ce jeudi.
« Grand débat en France, le piratage serait-il responsable de la perte des revenus des diffuseurs ou est-il la résultante des tarifs fixés par les diffuseurs ? Plutôt que d’annoncer une baisse du prix des abonnements, Roures a préféré parler, lors de sa conférence de presse, de la future loi de lutte contre le téléchargement et le piratage en ligne votée à l’Assemblée. Lorsque le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt, non ? Si les gens regardent sur des liens streaming, ne serait-ce pas parce que le prix payé est maintenant trop élevé ? Entre les abonnements Canal, beIN, RMC Sport, et maintenant Téléfoot, sans compter Netflix, Amazon ou Disney +, la facture mensuelle peut vite s'alourdir pour les foyers français qui doivent faire des arbitrages selon ce qu'ils veulent regarder ou non, en priorité et selon leur budget » note le média, pour qui le prix exagéré de Mediapro fait les affaires des sites du streaming. Plutôt que d’annoncer un maintien de sa chaîne, Jaume Roures aurait sans doute été bien plus inspiré d’annoncer une baisse du prix des abonnements afin de faire grimper les souscriptions et lancer définitivement sa chaîne…