La saison de football se poursuit en France, mais l’argent ne tombe plus. Cela chauffe en coulisses.
Forcément, la tension est à son comble après le crash Médiapro, qui n’a plus les moyens, ou la volonté, de payer les droits TV en France, et continue pour le moment de les diffuser faute de mieux. Canal+ en profite pour rappeler qu’il est en position de force, et négocie au plus près les futurs droits TV. La chaine cryptée a même menacé de rendre les droits qu’elle possédait pour refaire un appel d’offres complet. Indirectement, BeIN Sports est impliqué puisque ces lots avaient été achetés par la chaine qatarie, puis revendu à Canal en sous-licence. De quoi placer Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG mais aussi patron de BeIN Media Group, dans une situation à double tranchant. Le Qatari doit en effet essayer d’obtenir le meilleur contrat possible pour les clubs français, dont le sien, mais se retrouve aussi dans la chaise d’un boss de chaine impliqué dans les négociations. Voilà qui n’a pas échappé à Jean-Michel Aulas, conscient que la LFP et le football professionnel français étaient à un tournant en ce début d’année.
Invité au dernier conseil d’administration de la LFP effectué mardi dernier, le président de l’OL a bien noté que, dans le désir de ne pas faire de conflit d’intérêt, Nasser Al-Khelaïfi avait annulé sa présence. Cela n’a pas empêché Aulas de souligner que le dirigeant qatari se retrouvait coincé entre ses deux casquettes, et se retrouvait donc « en porte à faux avec ses deux casquettes », dévoile L'Equipe. De quoi laisser entendre qu’il sera plus simple de continuer les discussions au sein du conseil d’administration de la LFP sans le président du PSG, alors que pour le moment il a décidé de ne pas jouer le jeu de Canal+. Nasser Al-Khelaïfi n’a en effet pas rendu les lots achetés en 2018, alors que Maxime Saada et Vincent Bolloré auraient aimé voir la LFP récupérer tous ses lots pour être forcée de négocier au rabais.