Privés de public depuis le début de la saison, les clubs de Ligue 1 doivent également faire face à la crise des droits télévisuels avec le fiasco Mediapro.
Le groupe sino-espagnol, principal diffuseur de la Ligue 1 pour la période 2020-2024, a ignoré ses versements prévus en octobre et en décembre. La situation a rapidement tourné au fiasco puisque Téléfoot a signé un accord pour rendre ses droits TV en échange d'une pénalité de 100 ME. La chaîne diffusera toujours les matchs, le temps que la LFP trouve un accord avec un nouveau diffuseur mais en attendant, l’argent ne rentre pas dans les caisses des clubs. Une situation désastreuse aux yeux de Denis Balbir, qui en appelle à l’Etat pour venir en aide aux écuries de Ligue 1 et de Ligue 2.
« Je n’ai pas accès à la comptabilité de certains clubs, mais il est une évidence que chez certains, c’est déjà limite. Et que j’imagine assez mal la saison se terminer sans des licenciements au sein de certaines écuries. On me dit qu’il suffit de baisser le salaire des joueurs ? Je trouve ça trop facile. On ferait mieux, une bonne fois pour toutes, de se poser la question du rôle de l’Etat et des charges ahurissantes qui pèsent sur les entreprises. Pourquoi l’Etat, exceptionnellement, ne ferait pas un geste pour les clubs qui, au même titre que d’autres activités culturelles, proposent un spectacle ? Le mal est déjà fait et, de toute façon, il n’y a pas 50 solutions pour les semaines à venir. Je sais que Canal + prend son temps pour soumettre une offre à la LFP afin de récupérer les droits. Les dirigeants de cette chaîne auraient d’ailleurs tort de faire le contraire. A la LFP, on ferait d’ailleurs bien de se montrer coopératif car, selon moi, les données sont claires : soit Canal + arrive vite, soit le football français va droit à la faillite collective » a publié Denis Balbir dans une chronique sur But Football Club. Un constat alarmant massivement partagé chez les observateurs du foot français.