Les semaines passent et pour l’heure, on ne voit pas le début d’une réconciliation possible entre la LFP et Mediapro, en conflit depuis le début du mois d’octobre.
Le groupe sino-espagnol, propriétaire de la chaîne Téléfoot, s’estime directement impacté par la crise du Covid-19. En ce sens, Jaume Roures a exigé auprès de la Ligue de Football Professionnel une renégociation du montant des droits télévisuels, au moins pour cette saison. Mais pour l’heure, Vincent Labrune est inflexible, le nouveau président de la LFP n’ayant pas l’intention de céder en renégociant à la baisse les droits télévisuels. Tandis que le conflit s’enlise, certains ne manquent pas de rappeler que les anciens dirigeants de la LFP n’ont pas pris assez de précaution au moment de l’attribution des droits en 2018.
Représentants du collège des clubs de L2 à la LFP, Christian Leca a clairement pointé la responsabilité des anciens dirigeants de la LFP et notamment de Didier Quillot, en charge de ce dossier à l’époque. « La Ligue a refusé de revoir le contrat à la baisse et a mis en demeure Mediapro. Honnêtement, je ne vois pas comment cette dernière pourrait se dispenser de payer, au moins jusqu’à la fin de l’année. Il y a un contrat et on ne le déchire pas comme ça, même si les anciens dirigeants de la LFP ont tout de même été un peu légers quant à sa sécurisation, notamment au niveau des garanties. Mediapro a tenté un coup de bluff au moment de l’appel d’offres avec un montant élevé et l’idée de revendre une partie des droits. Mais leur stratégie n’a pas fonctionné avec en plus un nombre d’abonnés très insuffisant » a lancé dans des propos rapportés par Ma Ligue 2 celui qui est également le trésorier de l’UCPF, le syndicat des clubs professionnels. Au moment où l'appel d'offres a été remporté par Médiapro, ils n'étaient pourtant pas si nombreux à alerter sur l'absence de garantie bancaire du groupe audiovisuel...