Le propriétaire de la chaîne Téléfoot est accusé de sous-traiter à l'étranger et au moins cher la diffusion des rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2. Mediapro se défend.
Tandis que la bataille juridique avec la Ligue de Football Professionnel concernant le non-paiement de l’échéance de 172ME pour l’achat des droits TV de la Ligue 1 est désormais dans les mains du Tribunal de commerce de Nanterre, Mediapro doit faire face à une charge brutale de ses concurrents français en matière de retransmission du football à la télé. Depuis quelques jours, AMP Visual TV et Euromedia, qui étaient en charge de la production et de la réalisation de l’essentiel de la Ligue 1 et de la Ligue 2, se plaignent de la concurrence de Mediapro, en reprochant à la société sino-espagnole de notamment utiliser des moyens venus de pays où les charges sociales ne sont pas identiques à la France, par exemple la Turquie, le Portugal ou bien encore l’Espagne et d’utiliser du matériel d’une autre époque, ce que les abonnés auraient déjà constaté.
Face à ces accusations de tripatouillage social, Mediapro se défend avec virulence dans Les Echos. « Nous sommes montés en capacité avec, tous les week-ends, près de 500 personnes qui sont à 97 % des professionnels français pour assurer la production des matchs de L1 et L2. A côté de cela, nous avons 90 postes techniques sur la chaîne Téléfoot. Nous sommes dans une intégration verticale entre la diffusion et la production. Nous n’avons ni délocalisé ni outsourcé », a indiqué, dans le quotidien économique, un porte-parole de Mediapro en réponse à ces critiques qui s'ajoutent au climat de défiance contre la société de Jaume Roures. Selon Les Echos, Euromedia envisage une action en justice en se basant sur le fait que « les décisions de la LFP n’ont pas été régulées par l’Etat, sa tutelle ».