La Ligue de Football Professionnel a un contrat avec Mediapro où des garanties sont prévues. Mais la société censée payer cette garantie ne répond pas aux injonctions.
On a beaucoup reproché aux dirigeants de la Ligue de Football Professionnel de ne pas avoir pris des garanties autres qu’en Chine lorsqu’ils ont signé le contrat permettant à Mediapro d’acheter les droits de diffusion de la Ligue 1. Car s’il faut aller à Pékin pour récupérer le pactole, la Ligue de Football Professionnel risque de rapidement comprendre que les lois chinoises et françaises ne sont pas strictement identiques. Cependant, selon L’Equipe, les services juridiques de la LFP ont effectivement en leur possession un contrat de « cautionnement » datant de novembre 2018 et qui prévoit que la société Joye Media SL, basée en Espagne, pourrait payer les montants dus à la Ligue si Mediapro n’y parvenait pas, ce qui est désormais le cas.
Joye Media SL, installé à Madrid, appartient à Jaume Roures, lequel a bien signé cette « garantie » permettant à la LFP de toucher la totalité de la somme prévue chaque année au contrat, à savoir 780M par an jusqu’en 2024. Sur le papier, l’instance du football professionnel a donc un gros atout, sauf qu’il faut désormais que Joye Media SL passe à la caisse. Et pour l’instant, l’entreprise espagnole, dont le chiffre d’affaires est de 2 milliards d’euros par an, n’a pas répondu aux injonctions de la Ligue de Football Professionnel. Chaque semaine qui passe rend l’ambiance de plus en plus délétère, car en attendant les clubs de Ligue 1 ne survivent que grâce aux emprunts, et aux 50ME supplémentaires que les dirigeants de la LFP ont accepté de sortir de leur caisse pour éviter le naufrage. Concrètement, Téléfoot continue à diffuser la Ligue 1 sans payer, ce que les abonnés ne sont, eux, pas encore autorisés à faire. Olé.