TV ‍: Mediapro au bord du gouffre, l'incroyable deal ‍!

TV : Mediapro au bord du gouffre, l'incroyable deal !

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Tandis que Mediapro et la LFP n'ont toujours trouvé le moindre accord concernant le non-paiement des droits TV de la Ligue 1, des infos hallucinantes font craindre le pire.

Jaume Roures et Mediapro ne sont pas des amateurs, loin de là même, mais on peut tout de même se demander à quel moment le patron du groupe sino-espagnol a bugué lorsqu’il a pensé faire une bonne affaire en achetant les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 pour un montant record. Car désormais le situation dérape totalement, la chaîne Téléfoot continuant tranquillement à diffuser le championnat alors que Mediapro n’a pas payé les deux dernières échéances, soit déjà la coquette somme de 340ME. Et les nuages noirs s’amoncellent sur la tête de la société puisque ce lundi L’Equipe dévoile des informations que Jaume Roures s'était bien gardé d'évoquer lors de sa conférence de presse en octobre dernier. Si ce dernier avait crié au scandale en affirmant que Téléfoot avait bien 600.000 abonnés et pas les 250.000 évoqués par plusieurs médias, la réalité est visiblement différente.

Le quotidien sportif affirme en effet que pour obtenir de SFR les droits TV de la Ligue des champions et de l’Europa League, Mediapro a accepté de céder la totalité des recettes générées par l’offre couplée RMC Sport-Téléfoot pour cette première année. Pour cela, SFR a bradé des abonnements à 19,90 euros par mois et a fait entrer 200.000 abonnés sur les 480.000 que Téléfoot compte à ce jour. Autrement dit, seulement 280.000 abonnés paient réellement un abonnement qui va dans les caisses de Mediapro, l’accord prévoyant que c’est lors de la saison 2021-2022 que SFR devra rétrocéder la moitié du prix de l’abonnement à Téléfoot. Pas besoin d'être PDG d'une multinationale pour voir qu'en multipliant 280.000 par 25,90 (le prix de Téléfoot) on obtient une recette mensuelle de 7,2ME, soit 87ME par an. Il en faut dix fois plus ou presque pour payer les droits de la Ligue 1. Ce n'est pas gagné pour les clubs français de football et la LFP.