Le patron de Mediapro a fait son show jeudi en affirmant que Téléfoot était là pour durer. Et c'est hélas la réalité pour les clubs de Ligue 1, même si Mediapro ne paie pas.
Les dirigeants de la Ligue 1 et de la Ligue de Football Professionnel l’ont compris depuis quelques semaines, et l’ont encore constaté mercredi, Mediapro peut à la fois ne pas honorer ses échéances, et en plus rire au nez du football tricolore en continuant à diffuser ses matchs sur Téléfoot. Dans un grand exercice de communication, Jaume Roures a expliqué qu’il n’y avait aucune raison de douter de sa société et que tout cela serait réglé, pour peu que Vincent Labrune et la LFP se mettent autour d’une table et négocient. Pour avoir une telle attitude provocatrice, le dirigeant de Mediapro s’appuie sur le fait que le tribunal de commerce de Nanterre a nommé un conciliateur, ce qui permet au groupe sino-espagnol se mettre sous la protection de ce statut.
Pour Téléfoot, la saison 2020-2021 semble donc d’ores et déjà acquise, même si la chaîne sportive n’a pas suffisamment d’abonnés pour envisager de payer les échéances et vit donc sous respiration artificielle. Et Le Parisien de résumer la situation de Mediapro. « La conciliation empêche la LFP de dénoncer le contrat avec Mediapro pour défaut de paiement et de remettre les droits télé en vente. Le groupe espagnol peut clairement jouer la montre puisque la conciliation peut durer jusqu’au mois de mars. La L 1 se clôturant le 23 mai, les délais seront insuffisants pour lancer un nouvel appel d’offres pour cette saison. Mediapro va aussi profiter de la manœuvre pour ne pas honorer la deuxième traite de 172ME », explique le quotidien francilien. On peut reprocher ce que l’on veut à Jaume Roures, mais pas d’être rusé quand même, y compris en temps de crise. Du côté de la Ligue 1, on doit clairement avoir la rage.