Ce mardi au Tribunal de Commerce de Nanterre, se joue certainement une partie de l’avenir du football français.
Le fiasco financier de Médiapro pourrait toucher à sa fin si l’accord entre la LFP et le groupe audiovisuel était approuvé par la justice. Le deal est relativement simple : la chaine nouvelle venue et qui n’a pas réglé ses deux dernières échéances, renonce à la totalité de contrat, paye un total de 100 ME (dont 64 ME ont déjà été versés) mais a l’assurance de ne pas être poursuivie en justice pour le non-respect de son contrat. Un deal qui arrange finalement la LFP, qui pourra donc remettre en jeu les droits de la Ligue 1 et de la Ligue 2, avec officiellement un nouvel appel d’offres, même s’il n’y a que Canal+ qui semble réellement en capacité d’investir et de récupérer les matchs selon son bon vouloir. Avec peut-être quelques miettes pour BeIN Sports, qui possède un accord de diffusion exclusif avec le groupe Canal+, et ne jouera donc pas le jeu de la surenchère comme cela avait pu être le cas il y a un peu mois de 10 ans.
Ce scénario se déroulera si le tribunal de commerce de Nanterre approuve donc cet accord conclu à l’arrache par Vincent Labrune et Jaume Roures, histoire de limiter la casse dans le fiasco. Car si la juridiction chargée de juger ce litige estime que le code du commerce n’est pas respecté, alors l’affaire pourrait sacrément se corser. En effet, devant son incapacité à respecter son contrat, Médiapro pourrait se retrouver criblé de dettes et donc en situation de dépôt de bilan pour sa branche française. Cela impliquerait une procédure judiciaire qui peut parfois prendre du temps, avec une attaque de la LFP devant les tribunaux pour récupérer ce qui peut l’être. Et surtout, pendant ce temps, en attendant que le dépôt de bilan soit avéré, les droits TV ne pourraient pas être remis en jeu. Cela représenterait un véritable coup de grâce financier pour la Ligue et les clubs français.