L’attribution de la majorité des droits TV à Amazon a provoqué un gros sentiment d’injustice chez Canal + et BeInSports.
Et pour cause, le géant du e-commerce américain a récupéré 80 % des droits télévisuels du foot français pour 250 ME quand BeInSports, qui sous-licencie ses droits à Canal +, paie 330 ME pour 20 % des matchs. Ce prix avait été fixé en 2018, au moment où Mediapro a fait exploser les compteurs avant de partir au bout de six mois sans rien payer, ou presque. Très mécontent, BeInSports s’est abstenu de payer sa première échéance des droits TV de la Ligue 2 d’un montant de 7,5 ME au 1er juillet… avant de faire machine-arrière et d’honorer son contrat. A en croire les informations de L’Equipe, cette situation de tension permanente agace au sommet de l’Etat, où Emmanuel Macron est très attentif à ce dossier.
« Canal+ et beIN ont pris des engagements contractuels qui n'ont pas vocation à être revus » explique un proche du président de la République, avant de poursuivre. « Nous sommes assez surpris de cette attitude. On ne révise pas le prix des contrats en fonction des contextes quand aucune clause ne le prévoit. Il n'y aura aucune mansuétude de notre part à l'égard de ces acteurs s'ils ne respectent pas leur contrat. Cela a des effets sur les clubs. On ne peut pas laisser cette situation perdurer avec, tous les six mois, des gens qui se croient autorisés à ne pas appliquer les contrats qui les lient à la Ligue (de football professionnel). On est dans un état de droit. Je ne crois pas que ces deux sociétés soient dans des procédures de sauvegarde comme l'était Mediapro. Le cadre n'est pas du tout le même. Ils ne se mettent pas dans une bonne situation à notre égard. Notre position va être extrêmement ferme ». Canal + et BeInSports sont prévenus, ils ne bénéficieront à aucun moment du soutien de l’Etat…