Ni Canal+, ni BeIN Sports, ni RMC n’ont participé à l’appel d’offres des droits TV du football français ce lundi.
Autant dire que, avant même d’ouvrir les enveloppes déposées par DAZN, Eurosport via Discovery et Amazon, les dirigeants de la Ligue se doutaient bien qu’ils allaient vers une terrible déconvenue. C’est ce qu’il s’est passé, le prix de réserve demandé pour les lots remis en vente n’ayant pas été atteint. En position de force dans ce dossier, Canal+ a désormais vu son poids être encore plus important. La chaine cryptée s’est opposée dès la première minute à ce mode d’appel d’offres, demandant à voir les matchs qu’elle diffuse actuelle être récupérés pour un tour de table complet. L’idée derrière cette stratégie est simple, c’est de voir tous les lots être proposés, et de pouvoir ainsi absolument tout rafler pour un prix moins important. Il pourrait être de 590 ME par an, selon des discussions orales entre Canal et la LFP, mais pour cela, impossible de continuer à lâcher 332 ME par an pour les deux matchs qu’elle diffuse actuellement. En cas de remise en vente complète des lots, la chaine propriété de Vincent Bolloré, retirerait sa plainte devant le tribunal de commerce, et pourrait jouer le jeu de l’appel d’offres souligne L'Equipe ce mardi.
L’autre solution est de tenter le coup d’une négociation avec chaque interlocuteur. Il y a toutefois peu de chances que cela monte suffisamment haut avec ceux qui ont fait des offres ce lundi. Discuter directement avec Canal+ est une solution également, surtout que la chaine cryptée s’éviterait ainsi les surprises toujours possibles d’un appel d’offres collectif. Seule véritable certitude, le temps presse et Vincent Labrune va vite devoir annoncer cette semaine une nouvelle procédure. Car pour le moment, c’est Téléfoot qui diffuse 80 % de la Ligue 1 sans lâcher un centime. Et à l’heure où les comptes des clubs sont dans le rouge vif, cela fait très mal.