Insatisfait de son nombre d’abonnés, DAZN, qui paie actuellement 400 millions d’euros par an pour la diffusion de la Ligue 1, a fait part de son mécontentement auprès de la LFP et aimerait déjà renégocier son contrat.
L’été dernier, DAZN a créé la surprise en raflant la majorité des droits TV de la Ligue 1 pour 400 millions d’euros par an. Le lancement a été laborieux pour la plateforme anglaise, très critiquée à ses débuts pour le prix trop important de son abonnement et pour une qualité éditoriale plus que moyenne. Depuis, de nombreux changements ont été apportés, aussi bien sur les tarifs que sur la manière dont la Ligue 1 est traitée. Mais c’est peut-être déjà trop tard pour DAZN, qui ne parvient pas à faire décoller son nombre d’abonnés à tel point que selon RMC, les dirigeants de la chaîne aimeraient renégocier avec la LFP pour payer moins que les 400 millions d’euros par an initialement prévus dans le contrat.
DAZN ne décolle pas, les 400 millions d'euros menacés https://t.co/ABB2Y2CQX6
— Foot01.com (@Foot01_com) January 20, 2025
La radio n’était toutefois pas en mesure de révéler le nombre d’abonnés à DAZN, une information qui est revenue aux oreilles du journaliste Abdellah Boulma. Et c’est la douche froide puisque selon lui, le diffuseur principal de la Ligue 1 n’a toujours pas dépassé la barre des 500.000 abonnés, un chiffre qui a pourtant été évoqué il y a plusieurs mois déjà. « DAZN a réuni moins de 500 000 abonnés depuis son lancement » explique-t-il sur X, alors qu’il est bon de rappeler que l’objectif du Netflix du sport était de réunir près de 1,5 million d’abonnés à la fin de la première saison.
DAZN fait paniquer le foot français
Un objectif qui sera difficile à atteindre, ce qui effraie les dirigeants du football français comme l’a confirmé à RMC le président du Paris FC, Pierre Ferracci. « On s’est fâché avec Canal+, je faisais partie des rares présidents qui défendaient Canal+. On a réussi à fâcher les supporters avec BeInSports alors que ce sont ces deux chaînes qui ont porté le football français pendant des années. Aujourd’hui, on se retrouve avec DAZN dont on craint que ce soit le nouveau Mediapro. J’espère qu’ils renforceront leurs fonds propres, ça ne va pas ramener des abonnés mais si au moins, ça peut permettre de terminer le contrat… » a commenté dans l’After le patron de l’actuel 3e de la Ligue 2. La situation est donc complexe et anxiogène pour les dirigeants du football français, une nouvelle fois en raison du serpent de mer des droits TV, un dossier qui est décidément plus épineux et complexe en France que partout ailleurs en Europe.