Deux mois après avoir remporté l'appel d'offres pour diffuser la quasi-totalité de la Ligue 1, DAZN tire la langue comme jamais à la lumière des derniers chiffres dévoilés.
Nouveau venu dans le monde des droits télé du football français, DAZN fait une entrée délicate en Ligue 1. Le tarif proposé a provoqué une levée de boucliers chez les téléspectateurs, et s’il n’y a eu aucun bug technique majeur à signaler depuis les débuts, c’est surtout le ras-le-bol général constaté chez les potentiels abonnés qui a fait grincer des dents. Deux mois après le lancement de la première offre, la plateforme britannique peut déjà se demander si elle ne va pas droit dans le mur. Selon les informations du journaliste indépendant Abdellah Boulma, DAZN ne compte actuellement qu’un peu plus de 100.000 abonnés. Un chiffre qui parait incroyablement bas, et va mener à la perte le Netflix du sport s'il devait se confirmer.
La Ligue 1 peut dire adieu au bonus
DAZN a beau être la propriété du milliardaire Len Blavatnik, le but n’est pas de perdre des centaines de millions d’euros chaque saison. C’est pour cela que la chaine sportive s’est donnée deux ans pour arriver à financier son investissement, se réservant même des clauses de sortie régulières et flexibles qui laissent à penser que la catastrophe peut arriver plus tôt que prévue. En tout cas, avec un tel nombre d’abonnés, le bonus de 50 ME prévu pour les clubs de Ligue 1 dès le cap du 1,5 millions d’abonnés n’est pas prêt d’être versé.
Le journaliste précise que ce chiffre constitue une énorme déception pour DAZN, qui ne s’attendait pas à partir d’aussi bas alors que des promotions ont été effectuées ces dernières semaines pour inciter le public à s’abonner. Il y a eu récemment une offre d'une semaine gratuite, qui se termine lundi prochain. L’idée de jeter l’éponge dans un an et demi, à la fin de la saison 2025-2026, est déjà dans l’air, à moins d’un énorme soutien financier. Abdellah Boulma évoque une possibilité d’investissement de la part de l’Arabie Saoudite, sans en dire bien plus. Toujours est-il que ce chiffre démontre que le boycott de la chaine sportive en France a tout de même eu un sacré écho, les téléspectateurs et abonnés potentiels ayant parfois l’impression d’être pris pour des vaches à lait à payer des abonnements sur plusieurs plateformes pour suivre leur sport préféré.