Dans moins d'une semaine, le championnat de Ligue 1 aura repris. Si Amazon diffusera 8 des 10 matchs, on ne sait pas ce qu'il adviendra des deux derniers matchs dont BeInSports et Canal+ ne veulent plus.
En décidant d’attribuer à Amazon l’essentiel des droits TV de la Ligue 1, la Ligue de Football Professionnel a choisi la sécurité en matière de paiement, le site américain ayant les moyens de régler ses échéances à l’inverse de Mediapro. Cependant, l’instance dirigeante du football professionnel français n’avait probablement pas prévu que BeInSports et Canal+ allaient se déchirer sur le fameux lot 3 (match du samedi 21h et du dimanche 17h). Les deux chaînes ont multiplié les recours juridiques, avant que vendredi la chaîne sportive qatarie décide de se placer sous la protection du tribunal de commerce de Nanterre afin de tenter une conciliation avec la Ligue. Tandis que la rencontre Monaco-Nantes lancera vendredi la saison sur Amazon, nul ne sait qui diffusera le match Troyes-PSG samedi, mais selon le Journal du Dimanche du côté des clubs on ne serait pas mécontent que Canal+ soit définitivement out.
Il existe pourtant un cas de figure qui pourrait imposer à la chaîne du groupe Bolloré de produire et diffuser deux matchs par soirée de Ligue 1. Et cela va se décider d’ici vendredi. Ce lundi, le tribunal de Nanterre se penchera sur la décision de Canal+ de résilier son contrat avec BeInSports pour le lot 3, puis mercredi c’est cette fois le tribunal de Paris, saisi par la LFP, qui dira ce qu’il en est de l’assignation faire à la chaîne qatarie d’exécuter le fameux contrat. Et si BeInSports gagne face à Canal+ et perd face à la Ligue, alors c’est bien Canal+ qui devra diffuser les deux rencontres de L1 en vertu du contrat de sous-licence signé entre les deux médias. Mais ce n’est pas le scénario préféré par les responsables des équipes de Ligue 1. « Les présidents des clubs sont excédés par l’agressivité procédurale de Canal+ », explique le JDD, qui ne croit pas que la chaîne historique du football cédera, quoi qu’il lui en coûte. La rentrée médiatique de la Ligue 1 est donc très incertain, et risque de l'être jusqu'au dernier moment.