Dans un dossier qui aura duré plus de quatre mois, la LFP a enfin trouvé un nouveau diffuseur pour finir la saison.
Sans surprise, Canal+, en position de domination totale sur ses concurrents, a fini par rafler la mise. De quoi souffler pour Vincent Labrune et les présidents de Ligue 1, mais pas de quoi sauter au plafond. En effet, la chaine dirigée par Maxime Saada a mis 200 ME sur la table, mais cette somme comprend les échéances restants à payer pour ses deux matchs par semaine prévus dans le contrat, et les 80 % de la Ligue 1 et de la Ligue 2 diffusées auparavant par Téléfoot, pour une somme de 50 ME seulement. Autant dire que la chaine cryptée a fait un véritable braquage pour mettre les choses au clair dans le paysage audiovisuel. Ni les nouveaux acteurs comme Amazon ou Discovery, ni les anciens comme BeIN Sports ou RMC, n’ont eu leur mot à dire à partir du moment où Canal+ a décidé de négocier de gré à gré avec la LFP. Un revirement de situation qui a eu lieu jeudi alors que la veille, Maxime Saada avait assuré à Vincent Labrune qu’il voulait procéder à un nouvel appel d’offres complet, et donc remettre tout sur la table.
Sa position, avec l’accord du propriétaire de la maison mère Vivendi, Vincent Bolloré, a évolué en apprenant notamment que la LFP réfléchissait à une solution provisoire. Celle de continuer à confier à Téléfoot la diffusion des rencontres jusqu’à la fin de la saison, faute de mieux et pour éviter le fameux écran noir. De quoi faire bondir Canal+, qui selon L’Equipe ne supportait absolument pas de voir les journées s’enchainer sur la chaine spécialisée sans que cela ne change, et bien évidemment sans que Médiapro ne débourse un seul centime de plus. Cette situation est désormais réparée, et Canal a donc fait une véritable razzia sur le football français, qui sera diffusé à 95 % uniquement sur la chaine cryptée, seuls deux matchs de L2 restant sur BeIN Sports.