Pour 42 ME par an versés à la LFP, Free dispose des images de la Ligue 1 en « quasi-direct » via son application Ligue 1.
L’application permet aux abonnés de Free, et même gratuitement à tout le monde depuis quelques semaines, de voir les buts et les plus belles actions du championnat de France avec un très léger différé. Sur le papier, cette offre numérique paraissait très attractive, adaptée à des consommateurs plus jeunes, qui ne regardent pas toujours les matchs dans leur intégralité, comme l’expliquait Florentino Pérez en marge de présentation de son projet de SuperLigue. « Le football perd de l'intérêt. Les jeunes, les 16-24 ans, n'ont plus d'intérêt pour le foot. Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup de matches, de mauvaise qualité. Il y a d'autres plateformes où se divertir, non ? Pourquoi regarderait-il des matches ? » s’interrogeait le président du Real Madrid. A la mi-saison, Free revendiquait avoir dépassé les 500.000 abonnés.
Reste que près d’un an après son lancement, l’application Free n’a pas connu le succès espéré comme le dévoile dans les colonnes du journal L’Equipe, Philippe Bailly, président de l'agence NPA Conseil. « Il faut se méfier des idées préconçues sur les gamins. Tout le monde a pensé que l'application Free pour la Ligue 1 allait cartonner, que c'est comme ça qu'ils ont envie de regarder le foot aujourd'hui, mais ça n'a pas pris » constate le spécialiste, avant de poursuivre. « Rien n'indique clairement non plus que les jeunes sont moins sensibles que les autres à la dramaturgie d'un match, avec ses pleins et ses déliés. Les gamins sont des affectifs. Réduire la proximité avec leurs équipes de cœur à travers une Super Ligue serait le meilleur moyen de les perdre ». Une belle réponse aux dirigeants du football européen, à l’instar de Florentino Pérez (Real Madrid) ou d’Andréa Agnelli (Juventus Turin), prêts à révolutionner le football quitte à en modifier les règles pour passer en force.