En décidant de vendre les droits TV de la Ligue 1 à Amazon l'an dernier, la Ligue de Football Professionnel s'est fâchée avec les autres diffuseurs, et notamment Free qui a décidé de porter l'affaire en justice.
En plantant un coup de couteau dans le dos de la LFP et de la Ligue 1, Mediapro a durablement fait du mal au football français, puisque la Ligue doit désormais gérer les effets secondaires de ce séisme. Afin de rapidement trouver un diffuseur pour la période 2021-2024, la LFP a lancé un appel d’offres et a désigné Amazon Prime Vidéo pour récupérer le lot des 8 matchs de L1 que détenait la société de Jaume Roures en échange de 250 millions d’euros. Bien loin du milliard promis par Mediapro, mais surtout moins que les 330 millions payés par Canal+ pour deux affiches par journée de championnat. Canal+ a bien tenté de refourguer son lot en criant à l’arnaque puisque Prime Vidéo payait nettement moins pour six matchs de plus, mais la justice a renvoyé la chaîne cryptée à ses études. Le dossier semblait donc bouclé, mais c’était sans compter avec un autre partenaire de la Ligue de Football Professionnel, Free, qui diffuse la Ligue 1 via son application mobile.
Il a Free, il n'a pas tout compris du prix de la Ligue 1
Le haut et le bas de tableau de @Ligue1UberEats après 31 journées !
— Free Ligue 1 (@FreeLigue1) April 10, 2022
Qui a fait la bonne opé du week-end pour vous ?
Et la moins bonne ? pic.twitter.com/4Eq3CyEN0r
Du côté de l’opérateur de téléphonie mobile et d’internet, on ne veut pas aboutir à une annulation du contrat signé avec la LFP, mais à une révision à la baisse du prix payé chaque saison pour donner en très léger différé les buts du championnat. Free paie 42 millions d’euros à Vincent Labrune pour ce lot, acheté à l’époque où Mediapro faisait flamber les tarifs. Mais désormais la société de Xavier Niel estime que cela est trop onéreux par apport à ce que règle Amazon via Prime Vidéo. N’ayant pas trouvé d’accord avec la Ligue de Football Professionnel, Free a donc assigné la LFP devant la justice afin d’obtenir un prix réduit dont l’effet serait rétroactif. L'affaire va donc se plaider avec encore une fois des risques pour la Ligue 1, même si pour l'instant la Ligue a toujours eu gain de cause.