Cette fois, on ne rigole plus entre Canal+ et Téléfoot-Médiapro, puisque la chaîne historique a décidé d'envoyer le nouveau diffuseur de la L1 au tribunal. Préparez le pop-corn !
Nombreux étaient ceux qui estimaient que le match PSG-OM marquait la date limite pour un éventuel accord entre Téléfoot-Mediapro et Canal+ afin que la diffusion de la chaîne détentrice des principaux droits de la Ligue 1 et la Ligue 2 soit mise en place sur C+. Mais cette rencontre est passée, sans aucune solution, et visiblement cela a mis en furie Maxime Saada, président de Canal+, ce dernier ayant bien vu les effets de cette absence d’accord avec Téléfoot. Désormais, cette colère va se concrétiser devant la justice, puisque le groupe français a décidé d’envoyer Mediapro devant le tribunal de commerce de Paris avec une première comparution dès le 24 septembre prochain. Evoquant, dans L’Equipe, sa décision d’attaquer brutalement Téléfoot, le grand patron de Canal+ estime que Mediapro est beaucoup plus gourmand avec le diffuseur historique du foot en France qu’avec les autres opérateurs et que les dés sont volontairement pipés.
De quoi mettre Maxime Saada hors de lui. « On a le sentiment que les conditions que Mediapro nous réclame sont irréalistes, voire surréalistes (...) On est absolument convaincu que ce ne sont pas les conditions qui ont été demandées aux autres opérateurs (...) On sait que celles qui nous sont demandées aujourd'hui pour Téléfoot ne peuvent pas avoir été acceptées par les autres fournisseurs d’accès à internet, fulmine le président de Canal+, qui estime que son concurrent veut lui faire payer l’addition et cela en utilisant des méthodes illégales en matière commerciale. Notre seul objectif est de faire la lumière sur les conditions des contrats et s'assurer que ce qui nous est proposé est discriminatoire, parce qu'on en est certain. On va voir le juge, pour qu'un tiers et la justice regardent dans quelles conditions est proposée Téléfoot aux autres et vérifier si les conditions sont équitables, transparentes et non-discriminatoires ou si, comme on le pense, c'est tout l'inverse. Je crains qu'ils essayent de nous faire payer les montants qu'ils n'auraient peut-être pas obtenus des autres. »