La situation s’est un peu éclaircie en ce qui concerne la situation des droits TV en France, mais elle ne s’est pas arrangée pour autant.
Devant son incapacité, ou son manque de volonté, à payer les échéances prévues, Mediapro a accepté de rompre son contrat avec la LFP. Cela va permettre de mettre fin aux impayés qui s’accumulaient, et de relancer un appel d’offres en urgence, avec Canal+ en principal sauveur du football français. Urgence, le mot est bien choisi pour Laurent Nicollin, qui comme son père n’a pas la langue dans sa poche, et explique frontalement que les clubs sont en passe de ne pas pouvoir boucler les fins de mois.
« C'est le nerf de la guerre. Si demain il n'y a pas de repreneur et pas d'argent qui entre, ça sera très, très lourd. Là on comptera les morts. J'ai la chance d'avoir onze ans de Ligue 1 derrière moi donc j'ai des fonds propres – je suis le troisième ou quatrième club en fonds propres –, mais malheureusement, ils vont disparaître en un claquement de doigts. Pour l'instant on ne fait que supputer. Il faut y aller étape par étape. Parce que c'était quand même quelque chose qui n'était pas gagné. Il y a quinze jours, trois semaines, quand j'en discutais avec Vincent Labrune (NDLR : le président de la Ligue), on semblait à des années-lumière d'un accord avec Mediapro. Il a réussi à le faire, donc je lui tire un grand coup de chapeau. Maintenant, j'espère que la Ligue va réussir à trouver un diffuseur qui permettra de limiter la casse. Mais, malgré tout, ça va être dramatique pour le football français, oui... », a décrit dans Le Parisien le président du Montpellier Hérault, qui n’exclut clairement pas la possibilité de faillite pour certains clubs sur le moyen terme, car cette crise ne sera pas résolue en un claquement de doigts.