Principal diffuseur de la Ligue 1 pour la période 2024-2029, DAZN n’est pas près d’atteindre son objectif en termes d’abonnés. Notamment en cause, le piratage qui a pris une nouvelle ampleur ces dernières semaines. Ce n’est pas non plus une bonne nouvelle pour les clubs de Ligue 1 prêts à soutenir leur partenaire.
Les premiers chiffres annoncés sont inquiétants. D’après les récentes informations du quotidien Ouest-France, le nombre d’abonnements vendus par DAZN se situe entre 100 000 et 150 000. On est loin, très loin de l’objectif à 1,5 million d’abonnés, une barre qui permettrait de débloquer un bonus de 50 millions d’euros pour les clubs français. C’est dans ce contexte que la Ligue de Football Professionnel a organisé une réunion mercredi entre les présidents de clubs et les dirigeants de DAZN. Tous sont sur la même longueur d’onde : leur ennemi commun n’est autre que le piratage qui bat des records depuis quelques semaines.
La L1 se bat aux côtés de DAZN
« A terme, ce fléau peut remettre en question notre économie, a dénoncé Jean-Pierre Caillot dans L’Equipe, en tant que président du collège de Ligue 1 au conseil d’administration de la LFP. C'est insupportable. Aujourd'hui, des gens laissent entendre que le piratage est quelque chose de normal. On peut aussi aller au supermarché et sortir sans payer... Les responsables de DAZN ont expliqué que leur premier match était diffusé gratuitement, mais il a quand même été piraté. C'est tellement rentré dans les mœurs. Il faut avoir des actions fortes. »
Ligue 1 : DAZN craque et baisse brutalement ses prix ! https://t.co/BaCKDrNSB5
— Foot01.com (@Foot01_com) September 9, 2024
A commencer par baisser le prix de l’abonnement à DAZN. « Lutter contre le piratage passe peut-être aussi par des grilles tarifaires plus attractives, même si les études montrent que le football français n'est pas plus cher que les autres. Mais à force de répéter que c'est trop cher et que ce n'est pas assez bon, cela déprécie le produit. Il faut positiver et remettre tout ça dans le sens de la marche. Le bonus de 50 millions d'euros ? C'est la carotte. Mais c'est surtout qu'il faut que l'on retrouve un public, que l'on évolue. La télé à la papa, c'est terminé », a prévenu le patron du Stade de Reims, conscient que l’avenir du foot français dépend de la réussite de DAZN.