C’est jusqu’à ce lundi 7 décembre que le conciliateur nommé par le Tribunal de Commerce de Nanterre avait pour mission de trouver un accord entre Médiapro et la LFP dans le cadre des droits TV de la Ligue 1, qui ne sont plus payés depuis septembre.
La prochaine échéance est censée tomber ce samedi 5 décembre, mais il n’y a absolument aucune chance que le virement soit en cours du côté du groupe audiovisuel. Car actuellement, malgré les discussions qui sont réelles, la situation reste totalement bloquée. Pire encore, Téléfoot continue de diffuser les matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 sans payer le moindre centime, ce qui enrage bien évidemment la LFP, et met les clubs dans le rouge vif. Mais pas seulement, Canal+, qui a joué un rôle déterminant dans le fiasco Médiapro en ne trouvant pas d’accord pour diffuser la chaine sur ses plate-formes et en refusant l’idée de racheter le match du dimanche soir, tente d’être gagnant sur tous les tableaux.
La chaine cryptée, souvent annoncée comme le principal sauveur de la Ligue 1 pour racheter les droits s’ils venaient à être remis en jeu, assure par le biais de son président qu’il n’est pour le moment pas prévu de son côté de procéder à de nouveaux investissements. Autrement dit, hors de question de récupérer le contrat au niveau de ce que prévoyait de payer Médiapro. Et pour faire coup double, Canal+ a donc décidé de faire appel, selon L’Equipe, au sommet de l’état pour savoir si un coup de pouce financier était possible afin de relancer l’économie du football. Mais comme Jean Castex récemment, Emmanuel Macron n’a clairement pas prévu de faire des efforts sur la taxation ou par le biais d’aides spéciales afin d’inciter à l’investissement. Canal+ a donc bien compris que l’état, en faisant trainer les choses, écartait toute compensation financière en cas d’investissement massif de Canal dans les droits TV. Résultat, c’est toujours le point mort au niveau des droits TV, et cette prudence de la chaine cryptée oblige bien malgré elle la LFP à continuer à discuter avec Médiapro, sans pour le moment trouver une once d’accord satisfaisant.