Ce mercredi, Mediapro a prévu de tenir une conférence de presse pour faire le point sur la situation critique de la société sino-espagnole, qui a non seulement demandé de négocier le contrat à la baisse avec la LFP en raison de la crise sanitaire et économique, mais a aussi pris les devants en refusant de payer la deuxième échéance des droits TV, soit 170 ME tout de même.
De quoi mettre directement tout le monde dans le dur, et poser un énorme pavé dans la mare. Depuis cette annonce, Vincent Labrune et la LFP ont opposé une grande fermeté, refusant de négocier et démarrant la procédure pour dénoncer ce contrat tout en fustigeant l’attitude de Médiapro. Dans le même temps, d’autres démarches pour essayer de faire jouer la garantie de l’actionnaire sont entreprises, histoire de récupérer l’argent où il se trouve à l’origine. Mais si jamais le nouveau président de la Ligue venait à écouter les revendications de Médiapro, ou à trouver un terrain d’entente pour récupérer une partie du pactole avec un arrangement, Canal+ a déjà prévenu qu’elle ne laisserait rien passer.
Toute négociation avec la société qui a posé quasiment 1 milliard sur la table pour diffuser 80 % de la Ligue 1 serait perçue plutôt logiquement comme une irrégularité par rapport au contrat signé. Président du groupe Canal+, Maxime Saada a prévenu selon L’Equipe qu’il serait particulièrement attentif à ce dossier, histoire de rappeler qu’il n’y a aucune manoeuvre possible sur le plan financier pour aider Mediapro à payer tout en continuant à diffuser les matchs du football professionnel français. Zéro réduction possible, Canal+, qui avait très mal digéré sa quasi-éviction de l’appel d’offres il y a deux ans de cela, tient sa revanche et ne lâchera pas le morceau.