Lundi midi, Canal + et BeInSports ont fait le choix de boycotter l’appel d’offres lancé par la LFP pour les droits de la Ligue 1 et de la Ligue 2.
La chaîne cryptée et son partenaire qatari contestent la validité de cet appel d’offres, dans la mesure où seuls les lots laissés vacants par Mediapro ont été remis en jeu. La volonté de Canal + était de rendre son lot 3, à savoir les matchs du samedi à 21 heures et du dimanche à 17 heures, afin que l’appel d’offres soit global. Cela n’a pas été le cas et comme promis, Maxime Saada et Vincent Bolloré ont fait le choix de ne pas participer à la consultation lancée il y a deux semaines et qui s’est achevée lundi midi au siège de la LFP. En revanche, Canal + peut désormais négocier de gré à gré avec la LFP en tentant de récupérer les droits télévisuels susceptibles de l’intéresser au prix le plus avantageux possible puisque l'appel d'offre a été infructueux. C’est comme cela que cette série à rebondissement pourrait s’achever selon Daniel Riolo, particulièrement attentif à ce dossier bouillant.
« Comment tout ça va finir ? En imposant ses conditions, Canal va-t-il sauver notre foot ? Possible. Enfin sauver, le maintenir en vie en le forçant à un retour à une dure réalité. Fini le champagne et les petits fours. On va passer au mousseux et au Findus. Est ce que ça poussera quelqu’un à dire que la renaissance ne passera que par une refonte totale du modèle ? Le dire, c’est bien, mais qui pour le faire ? Il est essentiel de reformater l’élite, revoir la formation des joueurs, des entraineurs, et donc de remettre le jeu au centre du débat. Sinon ? Et bien, rien. Les clubs vendront des joueurs, les stades se videront, le public se détournera du foot, le PSG et un ou deux copains feront tout pour s’enfuir en SuperLigue. C’est déjà le cas ? Merde alors ! » a publié l’éditorialiste de RMC, pour qui la probabilité de voir Canal + rafler les droits télévisuels de la Ligue 1 et de la Ligue 2 dans les jours à venir est forte. Reste que la LFP semble également apprécier la candidature d’Amazon, qui a déposé un dossier sans atteindre le prix de réserve souhaité lundi, mais qui dispose d’une puissance financière sans égale et d’une plateforme utilisable sans délai avec Prime Vidéo.