A ceux qui pensaient que Canal+ allait finir par se calmer suite à l'appel d'offres lancé mardi par la LFP, la réponse est brutale. La chaîne cryptée attaque la Ligue en justice.
Moins de 24 heures après l’annonce par la LFP qu’elle procédait à un nouvel appel d’offres pour une partie des droits de la Ligue 1 et de la Ligue 2, plus précisément les matchs abandonnés par Mediapro, la tension monte d’un cran entre la Ligue et Canal+. Car fidèle à ce qu’il avait annoncé la semaine passée, Maxime Saada refuse de continuer à payer au prix fort les deux matches du lot que C+ avait racheté à BeInsports suite à l’appel d’offres en 2018. Ces deux rencontres de Ligue 1 coûtent 330ME par an à la chaîne cryptée et cela jusqu’en 2024. Vincent Labrune n’ayant pas cédé au patron de Canal+, la chaîne va donc passer à l’action afin de contraindre l’instance du football professionnel à remettre ces deux rencontres dans un nouvel appel d’offres. Et cela ne se fera pas à l’amiable si l’on en croit les révélations du Figaro.
Le quotidien, à qui Maxime Saada avait confié que Canal+ refusait d’acheter de gré à gré les droits TV de la Ligue 1, annonce ce mercredi après-midi qu’un tribunal allait être saisi par la chaîne. « Après le fiasco de Mediapro, la chaîne du groupe Vivendi veut rendre ses matchs et souhaite une remise en jeu des droits TV globale. Selon nos informations, Canal+ s'apprête à contester devant la justice l'appel d'offres éclair lancé mardi par la Ligue de football professionnel (LFP) (...) Elle estime avoir surpayé pour son lot de matchs, racheté 330 millions d'euros par an à beIN Sports. Lot qu'elle a bien l'intention de rendre », précise Caroline Sallé, journaliste du Figaro. Une décision pour le moins brutale de la part de C+, dans la mesure où l'appel d'offres est censé permettre aux clubs de Ligue 1 d'éviter une faillite totale. En envoyant ce dossier devant les tribunaux, l'affaire pourrait devenir ingérable, car on voit mal Canal+ répondre à un appel d'offres qu'elle conteste juridiquement. Le ballon est désormais dans le camp de la LFP, avant d'être dans celui de la justice.