Absent des négociations entre Canal+ et les représentants de la Ligue 1, Jean-Michel Aulas se demande si l'accord signé avec le diffuseur n'est pas bidon.
Vendredi, Canal+ et la LFP se réjouissaient de l’accord trouvé entre le détenteur d’une grande partie des droits TV de la Ligue 1 et les clubs, quelques semaines seulement après le refus de C+ de payer l’échéance prévue en avril. Mais ce lundi, Jean-Michel Aulas, qui n’était pas présent dans le groupe des quatre présidents qui ont négocié, met les pieds dans le plat. Car le patron de l’Olympique Lyonnais constate que les montants évoqués, à savoir 37ME pour Canal+ et 10,6ME pour BeInSports sont très éloignés de ce que les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 avaient prévu de réclamer. Et Jean-Michel Aulas regrette également que le contenu précis de cet accord soit resté confidentiel, même lui n’ayant pas eu accès au document final paraphé par les représentants des chaînes et des clubs.
Pour le patron de l’OL, qui également également président du collège de Ligue 1, il semble que Nasser Al-Khelaifi, Jacques-Henri Eyraud, Jean-Pierre Rivère et Olivier Sadran se soient un peu éloignés de ce que les clubs exigeaient initialement. « Je ne peux pas porter de jugement sans le protocole. Mais c'est vrai que j'ai posé un certain nombre de questions et bizarrement j'ai été le seul : savoir si le montant annoncé correspond à une règle technique précise pour calculer la différence entre ce qui avait été réclamé haut et fort par Didier Quillot lors du précédent bureau. J'avais en tête des montants différents (…) Ce qui avait été présenté lors du précédent bureau était très différent. À l'époque, on nous avait dit qu'il n'y avait pas de discussion ou d'interprétation possible quant à la demande qui était faite sur le montant des matches joués. J'ai demandé le protocole signé hier (dimanche) après-midi. Pour l'instant je n'ai pas de réponse », explique, sur le site de L’Equipe, Jean-Michel Aulas, clairement agacé de voir que cet accord s’est peut-être fait au rabais et en mode « toujours mieux que rien ». L'avenir dira si le dirigeant lyonnais a vu juste, même si cet accord n'a pas pour vocation à être rendu public.