Ces derniers mois, la consommation du football via des plateformes illégales de streaming a totalement explosé en France.
Un véritable fléau pour la Ligue de Football professionnel ainsi que pour les diffuseurs, qui réclament une lutte plus intensive contre le piratage audiovisuel depuis de longues années. A force de rouspéter à raison, ils vont être entendus puisqu’à compter de mercredi, l’Assemblée Nationale va examiner une proposition de loi visant à démocratiser le sport en France. L’article 10 du texte en question est consacré à la lutte contre le piratage. Concrètement, cet article prévoit le durcissement de l’arsenal juridique en bloquant de manière immédiate les sites de streaming illégaux. Une évolution considérable dans la mesure où actuellement, il faut attendre trois mois en moyenne avant que des sanctions soient appliquées et que des fermetures de plateformes illégales soient prononcées.
La tâche sera rude pour les autorités afin de faire régner l’ordre dans le paysage audiovisuel car désormais, en plus des sites classiques de streaming, des services plus difficiles à bloquer comme l’IPTV ont émergé. Pour cinquante à cent euros par an, certains consommateurs ont accès à 100 % des chaines de sports de France. Cette nouvelle technologie a littéralement fait exploser la consommation de streaming selon Pauline Blassel, secrétaire générale de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet, interrogée par France TV Sport. « En décembre 2020, on a eu 3,2 millions d’utilisateurs uniques de streaming illégal, soit une hausse de 29% par rapport à décembre 2019. Le Conseil d’Etat a parlé de 800 millions d’euros de pertes quand les diffuseurs eux-mêmes ont évoqué 500 millions d’euros » explique-t-elle. D’où l’urgence de vite agir dans l’intérêt des diffuseurs et des fédérations. Cela concerne le football bien sûr mais également le tennis et le rugby, également victimes de ce streaming de masse.