Le bras de fer entre Canal+ et la Ligue 1 est violent, et c'est Vincent Bolloré, le grand patron du groupe Vivendi qui semble avoir décidé de régler quelques comptes.
Vincent Bolloré a récemment fait parler de lui en liquidant Sébastien Thoen, accusé d’être copain avec Julien Cazarre et d’avoir chambré L’heure des Pros, et ensuite Stéphane Guy, le journaliste de Canal+ ayant soutenu à l’antenne son ancien collègue. Et forcément, lorsque Maxime Saada prend la parole pour annoncer que la chaîne cryptée ne rachetera pas directement les droits TV de la Ligue 1 et réclame un appel d’offres, certains voient là une décision dictée par Vincent Bolloré. En agissant ainsi, le propriétaire de Canal+ sait que faute de concurrence il pourra tirer les prix vers le bas, les clubs de L1 n’ayant pas vraiment les moyens d’être d’une gourmandise énorme. Là où le président de Reims pensait pouvoir atteindre 800ME par saison, on pourrait tomber de très haut.
Car c’est une évidence, la fête est finie entre Canal+ et la Ligue 1, les sourires n’étant plus que de façade « Saada parle mais on sait bien que c’est Vincent Bolloré qui décide. Bolloré, on sait bien que c’est quelqu’un qui est dans le rapport de force pur et dur. En théorie, si Canal se retrouve tout seul, sans concurrence, ils fixeront le prix. Je ne pense pas que Bolloré ait quelques émotions à voir les clubs français passer des tours en Coupe d’Europe. Pour lui, c’est le « bottom line » (le niveau le plus bas) qui compte », explique, dans Aujourd'hui en France, Pierre Maes, spécialiste de l’économie du sport qui a récemment publié Business des droits TV du foot, enquête sur une bulle explosive. Il est donc inutile de s'attendre à des cadeaux entre les deux camps, même si fort étrangement un accord a été trouvé entre la LFP et Canal+ pour les droits du Trophée des champions. Mais l'affiche proposée, à savoir PSG-OM, est de celles que la chaîne veut diffuser. Mais la Ligue 1 ne peut pas se résumer à cela.