Responsable du groupe qui négocie avec Canal+, Nasser Al-Khelaifi a plusieurs casquettes. Et cela ne fait pas l'unanimité.
Apprenant que Nasser Al-Khelaifi avait été choisi par Canal+ pour négocier, avec d’autres présidents, pour discuter du refus par la chaîne cryptée de payer les droits qui devaient l’être le dimanche 5 avril, Nathalie Boy de la Tour avait demandé qu’un cabinet juridique valide le fait qu’il n’y avait aucun conflit d’intérêt. L’avis ayant été favorable, c’est donc le président du Paris Saint-Germain, et de BeInSports Media, qui a pris les commandes de cette délégation qui discute avec Maxime Saada. Mais si légalement, Nasser Al-Khelaifi semble légitime dans ce rôle, dans la pratique on peut tout de même se demander comment celui qui refuse de payer la LFP au nom de BeInSports peut aller voir Canal+ en réclamant que la chaîne cryptée envoie la monnaie. Pour Lionel Rosso, tout cela est totalement fou, et cela n’incite pas à un optimisme béat.
Le patron des sports d’Europe 1, interrogé par Le Phocéen, admet ne pas réellement croire à un accord rapide et favorable aux clubs. « Cette situation pour les Droits TV de la L1, c’est un peu insoluble. Je ne vois pas comment on peut arriver à trouver un terrain d’entente (…) Dans cette histoire, ce qui me gêne, c’est que dans les cinq présidents nommés pour discuter avec les diffuseurs, il y a Nasser Al-Khelaïfi. Je n’ai rien contre lui, mais il est à la fois président du PSG et patron de BeInSports. Comment avoir un débat totalement sain dans un tel cas ? Voilà pourquoi je suis assez pessimiste sur une issue rapide et concrète », a confié Lionel Rosso, qui n’est pas le seul à se poser des questions sur la présence de NAK aux commandes de ce dossier explosif.