Jean-Michel Aulas et Nasser Al-Khelaifi se sont vivement opposés lors d'une réunion du bureau de la LFP. Entre les deux présidents, ça ne rigole plus.
Le président de l’Olympique Lyonnais a eu dans le passé des messages peu courtois sur Twitter à l’encontre du Paris Saint-Germain sur le thème du financement par le Qatar, au point même de pousser le PSG à réagir officiellement. Mais cette fois ce sont les droits TV et la fin de saison qui ont provoqué un clash entre Jean-Michel Aulas et Nasser Al-Khelaifi vendredi à l’occasion d’une très longue réunion du bureau de la Ligue de Football Professionnel. Alors que le football français traverse une crise inédite et violente, les deux dirigeants se sont opposés sur plusieurs sujets essentiels, à savoir le calendrier de la saison actuelle et de la future, mais également l’attitude de BeInSports dans ce dossier.
Selon Le Parisien, Jean-Michel Aulas a fait de la date du début de la saison prochaine sa priorité absolue, soutenu par de nombreux « petits » clubs, le patron de l’OL veut que la LFP fasse de ce départ du Championnat 2020-2021 son objectif numéro 1 afin de pouvoir s’assurer du paiement des échéances de Mediapro, JMA jugeant dangereux de défier le futur diffuseur en ne commençant pas aux dates contractuellement prévues. Pour Nasser Al-Khelaifi, l’essentiel est d’abord de finir cette saison coûte que coûte, afin de toucher les droits de Canal+ et BeInSports. Mais dans L’Equipe, on apprend que les deux présidents se sont également invectivés directement sur les droits que la chaîne sportive qatarie n’a pas payés à la LFP, Jean-Michel Aulas lançant à Nasser Al-Khelaifi qu’il était regrettable que la chaîne qu’il dirige ne donne pas l’exemple en refusant notamment de payer la part des droits internationaux de la L1.
Des propos qui ont mis en colère le dirigeant qatari, lequel a rappelé au patron de l’Olympique Lyonnais que ce dernier avait suggéré il y a quelques semaines de retirer de force ces droits à BeInSports en dénonçant le contrat et qu'il était inacceptable de devenir menaçant sur ce cet aspect du dossier. La tension a donc été grande durant une réunion qui a duré 4 heures, le président du PSG ayant également une joute verbale avec Didier Quillot. La nervosité semble gagner les rangs des dirigeants du football français.