Initialement détenteur des droits TV de 80 % de la Ligue 1 et de la Ligue 2 sur la période 2020-2024, Mediapro a signé un accord de résiliation avec la LFP.
En échange d’un chèque de 100 ME, le groupe sino-espagnol va renoncer à l’intégralité des droits télévisuels qu’il avait acquis en 2018. En bonus, Jaume Roures a obtenu de la LFP la garantie qu’il ne serait pas poursuivi en justice en France. Un accord relativement satisfaisant pour Mediapro, qui n’a pas réussi à s’en sortir aussi facilement en Italie, où la fédération lui réclame la coquette somme de 560 ME. Dans une tribune économique, le site espagnol Metropoliabierta a fait le point sur la situation économique de Mediapro. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe auquel appartient la chaîne Téléfoot est à l’agonie, et que l’on comprend mieux pourquoi les droits TV de la Ligue 1 ne sont plus payés depuis le mois d’octobre…
« L'année dernière, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 1 709 millions d'euros, soit une augmentation de 57% par rapport aux 1 088 millions précédents. Mais malgré un tel bond, les pertes consolidées de la maison sont passées de 10,6 millions de dollars à 39 millions de dollars » rapporte le média avant d’apporter des précisions qui font froid dans le dos financièrement. « Selon les comptes annuels de la société Joye Media, qui est la société mère ultime du réseau, ses dettes financières s'élèvent à 981 millions d'euros » peut-on notamment lire. Autant dire que la situation financière de Mediapro est préoccupante et qu’en ce sens, il apparaît comme une excellente nouvelle pour le football français de voir le groupe sino-espagnol partir loin de la Ligue 1. En revanche, la LFP n’a pour l’instant conclu aucun accord avec Canal + ou BeInSports pour la réattribution des droits TV laissés vacants par Mediapro…