Le dossier des droits TV est toujours en cours de négociation par la LFP, mais pour sauver les clubs, il ne faut pas que l'offre de Canal+ soit au rabais sous peine de crash.
Téléfoot l’a annoncé la semaine passée, les deux prochaines journées de Ligue 1 seront diffusées sur son antenne, l’accord entre Mediapro et la Ligue de Football Professionnel ayant prévu que jusqu’à la fin du mois de janvier la chaîne lancée l’été dernier soit en mesure de donner les rencontres en attendant la signature d’un nouveau contrat. Pour l’instant, les clubs de Ligue 1 sont donc dans l’attente d’un accord entre la LFP et un ou plusieurs diffuseurs, les regards étant évidemment tournés vers Canal+, seul groupe capable de mettre plusieurs centaines de millions d’euros sur la table et dès maintenant. Seul souci, pour l’instant rien ne bouge et du côté des dirigeants de la Ligue 1 la pression monte au fil des jours, les finances des clubs étant désormais dans le rouge vif.
Se confiant ce lundi dans le quotidien L’Union, Jean-Pierre Caillot, président du Stade de Reims et du collège des clubs de Ligue 1, ne tourne pas autour du pot sur le thème des droits TV. « Des droits télé à au moins 800ME ? C’est revenir au montant antérieur et si on arrive à ce niveau de droits, l’économie des clubs sera préservée. Si ce n’est pas le cas, on peut s’attendre à ce que certains clubs, dont 80% de leurs ressources proviennent des droits télé, soient confrontés à des règlements judiciaires. Surtout qu’avec le Covid nous sommes privés de recettes », prévient le dirigeant rémois, qui ne cache pas non plus qu’une fois que ce dossier sera définitivement réglé, ceux qui en 2018 ont poussé la LFP à accepter l’offre de Mediapro devront rendre des comptes. En attendant, Canal+ a toutes les cartes en main, et la chaîne cryptée ne semble pas avoir l'intention de signer un chèque en blanc au football français qui en 2018 lui a rigolé au nez.