Sanction spectaculaire comme les administrateurs d'un site de piratage. De quoi changer la donne à l'heure où les chaines sont en grande difficulté face aux contenus illégaux ?
Vincent Labrune l’a encore répété ce vendredi dans un entretien au Parisien, ce qui a changé la donne dans les difficultés de DAZN depuis son achat des droits de la Ligue 1, est l’importance prise par le visionnage illégal des matchs. Les tarifs élevés mais aussi la facilité d’accès au streaming, aux comptes spécialisés sur les réseaux sociaux ou à l’IPTV donnent une longueur d’avance à ceux qui ne veulent pas dépenser d’argent pour suivre les matchs légalement. Les instances comme les groupes médiatiques tentent de lutter avec leurs armes contre ce phénomène qui s’est énormément accentué, mais n’est bien évidement pas récent.
🚨 𝐒𝐄𝐍𝐓𝐄𝐍𝐂𝐈𝐀 𝐇𝐈𝐒𝐓𝐎́𝐑𝐈𝐂𝐀: 'Rojadirecta', condenada a pagar 31,6 millones de euros al Grupo Mediapro por piratear partidos de fútbol.
— Offsider (@Offsider_ES) December 20, 2024
Deberán pagar por los daños y perjuicios ocasionados por la emisión de partidos de LaLiga. pic.twitter.com/qhlRS69TBl
Un site historique de streaming a ainsi été condamné à une très lourde amende en Espagne ces dernières heures. Il s’agit du site Roja Directa, longtemps une référence dans la mise à la disposition de liens pour suivre les rencontres sportives. Au terme d’une interminable procédure qui touchait notamment les matchs de Liga de la saison 2014-2015, le site pirate a été condamné à payer une amende de 31,6 millions d’euros à Médiapro, diffuseur du championnat espagnol. Une décision qui vient confirmer celle en première instance, prononcée en 2022. Le vol de la propriété intellectuelle a ainsi été reconnu officiellement, et le manque à gagner des diffuseurs a donc aussi été constaté. L’administrateur de Roja Directa fait désormais l’objet de poursuites au pénal pour délit en continuité contre la propriété intellectuelle, et risque jusqu’à six ans de prison.
L’Espagne, par l’intermédiaire de Javier Tebas, le président de sa Ligue, continue de frapper fort contre le piratage, après avoir fermé un compte suivi par des dizaines de milliers de personnes sur Telegram récemment. En France, des mesures similaires sont prises, mais la condamnation des administrateurs de ces sites ou de ces comptes a pour but de faire peur à ceux qui mettent ces diffusions illégales sur pied.