Face à la décision de Mediapro de ne pas respecter son contrat, des députes exigent qu'une enquête parlementaire soit déclenchée. Vincent Labrune ne s'y opposera pas.
En octobre dernier, un groupe de députés avait invité Mediapro à venir s’expliquer concernant la décision du groupe sino-espagnol de ne pas régler les droits TV de la Ligue 1 et Ligue 2 en octobre dernier. Mais Jaume Roures avait refusé de venir à l’Assemblée Nationale, ce qui avait surpris les élus puisque le patron de la chaîne Téléfoot avait demandé qu’un dialogue s’ouvre. « Je suis très étonné. Parce que pour quelqu'un qui veut de la conciliation et de la concertation, la représentation nationale est là pour ça », avait expliqué Cédric Roussel, élu des Alpes-Maritimes. Depuis, du côté des députés, on ne voit rien venir, au point même que certains réclament qu’une enquête parlementaire soit lancée afin d’avoir des explications sur ce fiasco. Du côté de la Ligue de Football Professionnel, on estime que les élus sont dans leur rôle dans la mesure où l’état a un rôle à jouer puisque les clubs sont aussi dans l’attente de mesures de soutien.
Pour Vincent Labrune, les choses sont claires. « Des députés veulent l’ouverture d’une enquête parlementaire sur l’affaire Mediapro. Cette intrusion vous dérange-t-elle ? Non, car je souhaite instaurer de nouveaux rapports avec les politiques et les pouvoirs publics. Le gouvernement a apporté un soutien fort au football français en fin de saison dernière : les aides de l’État (PGE, chômage partiel...) ont été déterminantes dans la sauvegarde de l’économie de nos clubs sur la saison 2019-2020. Malheureusement, le plus dur est devant nous. Il faut que les pouvoirs publics le comprennent et nous soutiennent. Il est très important de faire changer le regard que portent l’exécutif et la classe politique sur le monde du football », explique, dans le JDD, le président de la Ligue de Football Professionnel.