Des joueurs trop payés au vu de leurs résultats en Europe, Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, n’a pas mâché ses mots dans une interview accordée à L’Equipe dans laquelle il exhorte les clubs à investir plus intelligemment.
Sa parole est assez rare et ce jeudi, le président de la DNCG a décidé de sortir de sa réserve. Dans une interview accordée à L’Equipe, Jean-Marc Mickeler a évoqué la situation financière des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Le dirigeant a notamment annoncé que le football professionnel français affiche une perte de 282 millions d'euros, un chiffre encore trop haut mais deux fois moins importants qu’à l’issue de la saison 2021-2022. Le football français est donc sur la bonne voie mais stratégiquement, certaines choses chiffonnent encore le patron de la DNCG. Ce dernier n’a d’ailleurs pas mâché ses mots au moment d’évoquer les salaires de certains joueurs, surtout au vu des résultats plutôt médiocres des clubs français en Ligue des Champions, en Europa League et en Conférence League.
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« À la DNCG, nous avons la conviction qu'à partir d'un certain niveau ce n'est pas tant le montant investi dans les effectifs qui compte, mais la qualité des investissements réalisés. Il est utile de rappeler qu'à performance égale, les masses salariales, en France, sont plus élevées qu'en Italie, en Allemagne et même en Angleterre. Nous avons calculé le ratio masse salariale par point récolté dans les compétitions UEFA des équipes qui ont participé aux Coupes d'Europe lors des cinq dernières années. Ce ratio moyen est de 11,5 millions d'euros par point pour 34 clubs des principaux Championnats. Il est de 17,3 millions en France » a d’abord livré le président de la DNCG dans les colonnes de L’Equipe, avant de poursuivre.
Des joueurs trop chers au vu de leurs performances ?
« Le coût des effectifs des clubs français est trop important par rapport à leurs performances. C'est factuel. Pour atteindre un nombre de points identique à celui récolté par les trois meilleurs clubs des ligues majeures (Angleterre, Espagne, Italie et Allemagne), il faut additionner ceux de six clubs français. La France n'a atteint qu'une seule finale au cours des cinq dernières années, comme les Pays-Bas et l'Écosse, dont les clubs ont des masses salariales trois à quatre fois moins importantes. Cela montre bien la nécessité de travailler la performance sportive. L'argent n'est pas la solution à tout » a lancé Jean-Marc Mickeler, qui aimerait voir les clubs français doser davantage dans les salaires offerts à leurs joueur, à défaut de briller sur la scène européenne même si l’idéal serait bien sûr un combiné des deux : une masse salariale plus contrôlée et des résultats en amélioration en coupe d’Europe.