Le président de la LFP s’est entretenu avec la secrétaire d’état aux Sports ce mardi, et souhaite plus de fermeté dans les sanctions contre les supporters.
Frédéric Thiriez attendait avec impatience ce rendez-vous avec Rama Yade pour montrer la détermination de la Ligue à lutter contre les trop nombreux incidents qui ont émaillé les rencontres de Ligue 1 depuis le début de saison. Entre les fumigènes interceptés à Bordeaux, l’envahissement du terrain à Monaco et la tentative de coup de force des supporters parisiens à Lyon, le week-end a été le dernier exemple en date d’une situation qui devient de plus en plus tendue. Le président de la LFP souhaite donc qu’une plus grande fermeté soit appliquée concernant les interdictions de stade quand des faits reprochés à des supporters sont avérés.
« La ligne de fermeté, c’est la répression ciblée sur les fauteurs de trouble, ce qui veut dire qu'il faut qu'ils soient identifiés - ce qui est aujourd'hui possible avec les moyens techniques que nous avons: la video-surveillance et les images - et ensuite interdiction de stade, soit par une procédure judiciaire soit par le préfet à titre préventif comme le permet la loi Sarkozy de 2006 qui n'est pas aujourd'hui suffisamment appliquée par les préfectures. Il y a une centaine d'interdits de stade en France. A titre de comparaison, en Angleterre, que l'on cite souvent en exemple, c'est 3000. Ce qu'ont fait les Anglais, la France est capable de le faire. Tout le monde le réclame, pas seulement nous mais la ministre des Sports et les élus. Brice Hortefeux (ministre de l'Intérieur) et Michèle Alliot-Marie (ministre de la Justice) sont sur la même ligne de fermeté. Simplement, il faut faire passer les consignes aux procureurs et aux préfets », a demandé le patron du football professionnel, qui n’a pas encore évoqué un autre dossier épineux, celui de l’interdiction possible aux supporters d’une équipe de se déplacer pour les matchs à risque.
