Présent ce samedi à l’assemblée générale de la Fédération Française de Football, Frédéric Thiriez n’a pas manqué d’évoquer la décision de la majorité d’imposer, puis de ne pas imposer, la taxe de 75% à l’AS Monaco. Pour le patron de la Ligue de Football Professionnel, qui a voulu éviter de trop tacler les députés, cette volte-face va finalement rendre service aux clubs qui exigent que Monaco installe son siège social en France. Et Thiriez de reconnaître qu’il sentait une incompréhension totale entre les élus et les clubs.
« A ce sujet, je voudrais faire un commentaire sur ce qui s’est passé à propos de Monaco à l’Assemblée Nationale. Par respect pour les élus du peuple, je ne porterai pas de jugement sur le changement de pied brutal de l’Assemblée Nationale qui défait le vendredi, ce qu’elle a fait le jeudi. Mais, l'exemption de Monaco nous fournira un argument de plus devant le Conseil constitutionnel pour dénoncer le caractère discriminatoire de la taxation à 75%. Je ne reviendrai pas sur la suppression du Droit à l’Image Collective qui nous coûte 50 millions d’euros chaque année ni sur le niveau des charges sociales très lourdes ou sur les coûts de sécurité qui ont été multipliés par 3 en 5 ans. On ne nous épargne pas ! Nous avons un sentiment fort d’incompréhension de la part des politiques qui considèrent que le football professionnel déborde d’argent et qu’on peut donc le taxer toujours plus. Bien sûr, il y a le PSG et Monaco mais ces deux clubs ne doivent pas masquer la forêt des 38 autres clubs qui ont réduit leur budget de manière drastique, avec une baisse de la masse salariale de 8% l'an dernier », a fait remarquer le président de la LFP, pas décidé à lâcher l’affaire.